La Grande Aventure Lego 2

Affiche La Grande Aventure Lego 2
Réalisé par Mike Mitchell (V)
Titre original The LEGO Movie 2: The Second Part
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Mark Mothersbaugh
Genre Animation, Aventure
Distributeur Fox - Warner
Acteurs Arnaud Ducret, Will Ferrell, Maya Rudolph, Brooklynn Prince, Jadon Sand, Tal
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 807
Bande annonce (Allociné)

Critique

Voici le second film Lego, faisant suite au premier opus qui se déroulait déjà dans l’univers de la fameuse marque de jouet et avait pour protagonistes les mêmes personnages: Emmet, la bonne poire dont tout le monde se moque mais qui deviendra un héros quand même et Cool-Tag, son bras droit, qui, comme son nom l’indique, est cool et rebelle parce que c’est une héroïne moderne.

Leur nouvelle aventure (voir le titre) leur fait affronter des envahisseurs roses et pailletés qui cherchent constamment à détruire leurs constructions, parce qu’il s’agit au fond d’une transposition d’un ado que sa petite sœur veut absolument convaincre de jouer avec elle.

 Cela vous semble répétitif et sur-explicité comme présentation? Ce n’est pourtant rien comparé au film, dont le 90% des dialogues n’est pas là pour faire avancer l’histoire mais pour rappeler au spectateur qu’il assiste à tel type de récit, telle réaction de la part du personnage, tel clin d’œil à la culture populaire, tel moment dramatique habituel du film d’action. L’autoréflexivité n’est pas nouvelle dans le cinéma et peut être menée avec génie (que l’on pense à Jean-Luc Godard, Mel Brooks ou, pour rester dans des références plus proches, la saga Shrek). Ici, elle ne parvient pas à dissimuler un scénario d’une vacuité abyssale.

Le pire est d’imaginer qu’un film pareil est destiné à des enfants, dès l’âge de 6 ans en Suisse, auxquels il ne restera sans doute que l’image à laquelle se raccrocher face à cette accumulation de discours sur les discours à propos des discours. Et cela tombe bien pour la marque Lego, qui s’offre ainsi un grand coup de pub, quitte à instrumentaliser les rapports familiaux dans le générique de fin pour nous montrer des frères et sœurs à travers le monde qui posent fièrement avec leurs propres Lego. Ça tombe moins bien pour le cinéma, qui n’a jamais été aussi près de se priver volontairement de toute substance.


Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 2