Critique
"Un jeune Japonais de Tokyo, JM (Rikiya Kurokawa), recherche sur Internet la voiture de ses rêves, une Citroën DS de 1967. Pour acheter cette ""Déesse"", il décide de faire un voyage qui le mène en Australie.
Lorsqu'il arrive sur place, le vendeur de la voiture, après une violente dispute avec son épouse, a tué celle-ci et s'est donné la mort. Il trouve dans la maison, BG (Rose Byrne) la baby-sitter aveugle et la fillette du couple. BG lui apprend que le vendeur n'était pas le vrai propriétaire de la voiture et lui propose un voyage qui l'emmènera jusqu'à celui-ci.
Basant son histoire sur un désir matériel presque obsessionnel de collectionner et sur le culte d'une voiture de légende, Clara Law nous emmène dans un voyage initiatique étrange, mystérieux et d'une rare beauté. Un voyage où la tendresse la plus pure et la violence la plus crue se côtoient comme des soeurs jumelles. Une balade qui oscille entre passé et présent et où l'émotion est omniprésente, ponctuée d'informations historiques sur la DS, devenue le symbole de la perfection des réalisations humaines. Une histoire où deux êtres diamétralement opposés, apprennent à se connaître, à s'apprécier et à ne plus pouvoir, finalement, se passer l'un de l'autre. Un récit de vie, un poème incantatoire où l'on s'identifie totalement à des personnages capables de projeter leur monde intérieur dans une nature hostile. Clara Law se sert d'une pellicule sur-colorisée, qui donne à son film un côté onirique et rappelle, dans son approche des personnages, le merveilleux UN ANGE A MA TABLE de Jane Campion.
THE GODDESS OF 1967 est un film généreux sur l'amour et la compassion, qui aura peut-être le pouvoir de réconcilier le matériel et le spirituel."
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