Réalisé par | David Roux |
Titre original | L'Ordre des médecins |
Pays de production | France, Belgique |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Jonathan Fitoussi |
Genre | Drame |
Distributeur | Cineworx |
Acteurs | Jérémie Renier, Marthe Keller, Alain Libolt, Frédéric Epaud, Zita Hanrot, Maud Wyler |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 805 |
Le réalisateur parisien David Roux a d’abord travaillé comme journaliste de théâtre. Il a peu à peu découvert le cinéma, s’est essayé dans des films courts avant d’aborder le long métrage dans le cadre d’un atelier de formation au scénario où il a écrit L’Ordre des médecins. Ce premier film «est directement inspiré de la période où ma mère était malade».
Simon (Jérémie Renier) est médecin dans un service de pneumologie. Ses gestes sont précis, son attitude généreuse, il est un solide professionnel. Mais lorsque, atteinte d’un cancer, sa mère (Marthe Keller) est hospitalisée, les règles qu’il s’impose pour le confort des malades semblent se déliter. Surgissent alors des questions obsédantes. Est-il au service de son patient ou au sien propre? Comment nouer le professionnel à l’intime?
On peut lire deux parties dans ce film. L’aspect hospitalier d’abord, qui propose une démonstration claire, précise, des enjeux à relever. On y mesure l’évolution de la prise en charge avec la vigilance donnée au respect du patient, à la stimulation de sa responsabilité. Les échanges entre infirmiers, la formation des stagiaires, tout cela est rendu avec tact. David Roux réussit à éveiller plus qu’un intérêt, une curiosité réelle pour ce sujet.
Le deuxième aspect est celui de la maladie de la mère. Dès lors, c’est la conscience du médecin qui prend le dessus, son sang-froid se brise sous l’emprise des sentiments. Cet élément est d’autant plus intéressant que Jérémie Renier l’interprète avec beaucoup de justesse. Mais il comporte aussi des faiblesses. En cause, la présence accrue des proches qui tend à émousser le propos.
On comprend, là où la fiction rejoint la réalité vécue par le cinéaste, que ses souvenirs personnels éloignent son sens de l’ellipse, allant jusqu’à accorder beaucoup d’importance aux membres de la famille. Il en découle donc quelques longueurs aux dépens du thème originel: ce que vit Simon, à la fois fils et médecin.
Premier long métrage, L’Ordre des médecins fait toutefois preuve d’une belle maîtrise de la mise en scène, d’un style dynamique, bien rendu par un montage serré. La qualité des comédiens - Jérémie Renier et Marthe Keller sont excellents - apporte l’humanité indispensable à une histoire grave et douloureuse, racontée sans outrances. Aucun des spectateurs de ce film ne pourra s’y sentir étranger.
Serge Molla
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 15 |
Georges Blanc | 15 |