Une Femme d'exception

Affiche Une Femme d'exception
Réalisé par Mimi Leder
Titre original On the Basis of Sex
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Mychael Danna
Genre Drame, Biopic
Distributeur Elite
Acteurs Kathy Bates, Justin Theroux, Stephen Root, Felicity Jones, Armie Hammer, Sam Waterston
Age légal 6 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 804
Bande annonce (Allociné)

Critique

Voici un film qui vient à point nommé dans le contexte actuel, où les femmes voient enfin leurs droits progresser. Il revient en effet sur la figure de Ruth Bader Ginsburg (1933-), avocate, et commence avec son entrée à l’Ecole de droit de Harvard, en compagnie de huit autres femmes.

D’emblée le ton est donné, lorsque le doyen de ce lieu sélect accueille, lors d’un dîner, ces nouvelles étudiantes avec cette question: «Comment justifiez-vous de prendre la place d’un homme compétent?»

Dès ce jour-là, la jeune Ruth ne s’en laisse pas conter: elle prend en effet soin de son mari gravement atteint dans sa santé et de leur enfant, tout en menant de front ses propres études et en suivant les cours auxquels son mari ne peut assister. Lorsque celui-ci, rétabli, trouve un emploi à New York, elle ose quitter Harvard pour l’Université de Columbia. Toutefois, malgré ses compétences indéniables, elle se consacre à l’enseignement, vu qu’aucun bureau d’avocats ne requiert ses services. Restée en embuscade, tout bascule le jour où elle arrive à défendre un homme, injustement taxé pour avoir voulu venir en aide à sa mère âgée, conduisant ainsi trois juges de la Cour d’appel à reconnaître une discrimination fondée sur le genre. A partir de là, son combat, qui la mènera jusqu’à la Cour suprême, sera de prouver l’anticonstitutionnalité de lois n’offrant pas les mêmes droits aux hommes et aux femmes. Ainsi Ruth Bader Ginsburg a-t-elle, par son intelligence et sa ténacité, ouvert la route à la lutte contre la discrimination sexiste. En 1980, elle a été nommée à la Cour d’appel des Etats-Unis (district de Columbia), avant de rejoindre la Cour suprême en 1993.

Si ce parcours est celui d’une femme magnifique, la réalisation qui lui est consacrée manque totalement de panache. Tout y est plat: peu d’émotion, scènes convenues, moment de plaidoirie sans surprise ni véritable suspense. Autant dire que ce film détourne plus l’attention des véritables enjeux - hormis peut-être lorsque Ruth s’entraîne à son plaidoyer devant trois amis juges et avocats qui jouent la Cour - qu’il ne souligne le courage d’une femme exemplaire dont on retiendra ses mots aux juges de la Cour d’appel: «Je ne vous demande pas de changer le pays, mais de permettre au pays de changer».


Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 11
Sabrina Schwob 13
Georges Blanc 12