Réalisé par | Jean-François Richet |
Titre original | L'Empereur de Paris |
Pays de production | France |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Marco Beltrami, Marcus Trumpp |
Genre | Historique, Policier |
Distributeur | Elite |
Acteurs | Vincent Cassel, Fabrice Luchini, James Thiérrée, Denis Ménochet, August Diehl, Freya Mavor |
Age légal | 14 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 803 |
Neuvième film du réalisateur français Jean-François Richet, L’Empereur de Paris raconte les aventures d’Eugène-François Vidocq (1775-1857), un détenu qui a réussi à s’échapper des plus grands bagnes de France sous Napoléon, et qui est devenu une légende historique.
Laissé pour mort à la suite d’une évasion spectaculaire, le bagnard (Vincent Cassel) tente de se faire oublier en endossant les habits d’un simple commerçant. Il sera pourtant rattrapé par son passé: accusé à tort pour un crime qu’il n’a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté de Paris, Joseph Fouché (Fabrice Luchini), dont plusieurs collaborateurs sont par ailleurs d’anciens condamnés chargés d’infiltrer le «milieu» où ils ont vécu. En échange de sa liberté, Vidocq sera lui aussi engagé pour combattre la pègre de ses anciens amis. Les résultats de son activité seront si bons que les policiers «classiques» en prendront ombrage et mettront sa tête à prix, aidés en cela par ladite pègre.
Le réalisateur de L’Ennemi public n° 1 (2008) - le héros de ce film était alors Mesrine - va suivre le personnage de Vidocq à travers le Paris du début du XIXe siècle, en essayant de montrer les difficultés du Premier Empire à maintenir l’ordre. Dès les premières images, de violentes bagarres éclatent dans la cellule commune d’une dizaine de prisonniers lors de l’arrivée d’un nouveau détenu. Hurlements et tueries occupent immédiatement le terrain, le ton est donné et la suite du film ne sera qu’une longue succession de règlements de comptes sanglants et de liquidations sommaires sans intérêt. Le film (le huitième que le cinéma a consacré à Vidocq) est bâti sur une succession de coups fourrés qui mettent face à face faux jetons, malfrats des bas-fonds et une police impériale qui s’acoquine avec plusieurs chefs de la pègre citadine.
Les décors de l’époque - quartiers de la ville, salons du Palais impérial - sont bien reconstitués et l’on aurait souhaité s’y retrouver plus souvent plutôt que de traîner longuement dans les quartiers lugubres de la capitale, où se croisent bandes de canailles et gueules patibulaires.
Vincent Cassel endosse le rôle de Vidocq, malfrat taciturne et peu expressif (sinon dans ses colères), mais le comédien ne convainc guère dans cette interprétation d’un personnage au demeurant très peu attachant. Fabrice Luchini (Joseph Fouché) est égal à lui-même, donc excellent. On citera encore Patrick Chesnais (M. Henry) et deux personnages féminins - Roxane, la baronne de Giverny (Olga Kurylenko), et Annette, l’amie de Vidocq (Freya Mavor) - qui apparaissent dans quelques scènes et offrent au spectateur un petit bol d’air frais avant que ce dernier ne retombe dans de nouvelles bourrasques meurtrières, synonymes d’un ennui qui, au fil de presque deux heures de projection, devient profond.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Antoine Rochat | 8 |