Le Retour de Mary Poppins

Affiche Le Retour de Mary Poppins
Réalisé par Rob Marshall
Titre original Mary Poppins Returns
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Marc Shaiman, Scott Wittman
Genre Comédie musicale, Famille, Fantastique
Distributeur Walt Disney
Acteurs Julie Walters, Emily Mortimer, Emily Blunt, Ben Whishaw, Lin-Manuel Miranda, Pixie Davies
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 803
Bande annonce (Allociné)

Critique

Attendu à la fois fébrilement et passionnément par les fans, Le Retour de Mary Poppins a été confié à Rob Marshall, auteur de deux comédies musicales plus ou moins réussies, Chicago (2002) et Nine (2009).

Pour ne pas bousculer outre mesure les spectateurs, le synopsis s’inscrit dans la continuité du premier épisode, à savoir que ce sont les trois enfants de Michael Banks qui bénéficient de la magie de Mary Poppins (Emily Blunt) vingt ans après, durant la période de la Grande Dépression.

Mélangeant toujours prises de vues réelles et animation, le film déroule un programme classique dans lequel le foisonnement visuel prend parfois le pas sur l’intérêt de l’intrigue. Il n’en reste pas moins un équilibre pertinent entre les personnages produisant un héroïsme collectif plutôt qu’individuel. Ce devenir collectif prend notamment forme lors des moments choraux où la joie procurée par le chant cimente les individus les uns aux autres. La très belle scène avec Jack, l’allumeur de réverbères, conviant ses camarades à venir en aide aux enfants de Michael en est l’exemple parfait. Orchestré par Mary Poppins, les travailleurs font progressivement corps ensemble, devenant une force à même de renverser le véreux capitaliste prêt à tout pour chasser la famille Banks de leur chez soi. La scène finale du film - dans laquelle les protagonistes s’envolent dans le ciel au moyen de ballons d’hélium, contrepoint à l’arrivée solitaire de Mary Poppins en ouverture - clôt remarquablement ce motif de l’amoncellement des corps dans le cadre pour donner à voir une unité retrouvée. C’est bien dans cette trajectoire d’un partage grandissant que réside l’intérêt du personnage de Mary Poppins, distillant habilement sa magie pour ouvrir de nouveaux champs des possibles.

 Si le film n’évite pas pour autant un manichéisme trop évident, des longueurs dispensables ou encore une certaine saturation d’un trop-plein visuel, il assume généreusement son discours fédérateur. Sans renouveler non plus le genre, Le Retour de Mary Poppins se plaît à rappeler que la comédie musicale, dans sa dimension spectaculaire et discursive, est en mesure de réaffirmer le bien-fondé de la communauté. Cette simple énonciation officie ici comme un vrai motif de réjouissance.


Appréciations

Nom Notes
13