Mortal Engines

Affiche Mortal Engines
Réalisé par Christian Rivers
Titre original Mortal Engines
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Junkie XL
Genre Science fiction, Aventure, Action
Distributeur Universal
Acteurs Hugo Weaving, Robert Sheehan, Hera Hilmar, Jihae, Ronan Raftery, Leila George
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 803
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le nom du réalisateur crédité au générique ne trompe personne. On reconnaît tant l’empreinte de Peter Jackson qu’il est clair qu’il a confié la mise en scène à un tâcheron sous ses ordres. On regrette vraiment l’époque désormais révolue où, que cela soit comme producteur ou réalisateur, le manque de moyens obligeait Jackson à une audace et une imagination créative permanentes.

Mortal Engines nous projette dans le monde post-apocalyptique du troisième millénaire, et nous apprend ce qu’est une «Ville prédatrice». Non, ce n’est pas une image, c’est à prendre au sens littéral: les métropoles (Londres en l’occurrence) se déplacent, portées par de monstrueuses machines à chenilles qui dévastent tout sur leur passage, et absorbent les ressources humaines et naturelles nécessaires à leur survie.

Un début spectaculaire qui permet d’espérer de la science-fiction intéressante, avec un message sur une société brutale et consumériste, une réflexion sur l’humain qui court à sa perte ou une urgence écolo. Malheureusement, cette entrée en matière prometteuse cède vite la place à une intrigue banale de vengeance et de poursuite entre un vrai méchant mégalomane et deux jeunes intrépides, dont on se lasse assez rapidement. Voici un film à la technique hallucinante mais qui finit par ne raconter qu’une histoire déjà vue mille fois et sans surprise, alors qu’il aurait pu aller bien plus loin.

Les personnages sont de plus en plus fades, peu développés et l’ennui guette rapidement. Les idées visuelles sont évidemment excellentes, certains clins d’œil sont rigolos (les Minions dans un musée consacré à la culture des temps anciens). Dommage que tout cela soit au service d’une histoire faible et convenue. Le film est, de plus, bien trop long. Un grand spectacle sans aucun doute, mais si ce mélange improbable entre Indiana Jones et Mad Max impressionne la rétine, il ne convainc pas.


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 7