Réalisé par | Wolfgang Fischer |
Titre original | Styx |
Pays de production | Allemagne, Autriche |
Année | 2018 |
Durée | |
Genre | Drame |
Distributeur | trigon-film |
Acteurs | Susanne Wolff, Gedion Oduor Wekesa, Alexander Beyer, Inga Birkenfeld, Anika Menger |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 800 |
Rike (Susanne Wolff), une médecin urgentiste mais également barreuse chevronnée, se lance un beau défi: relier, seule sur son voilier, Gibraltar à l’île de l’Ascension. Alors qu’elle croit voguer vers le Paradis, elle butte soudain sur l’Enfer.
On est tout de suite happé par cette aventure très brute, dénuée de dialogue et filmée au plus près de sa protagoniste. Comme Robert Redford dans All Is Lost, Susanne Wolff retient à elle seule l’attention du spectateur grâce à la force de son personnage et à son jeu particulièrement juste. Elle est très bien aidée par la réalisation qui capte son odyssée et son combat face aux éléments.
Lorsque Rike se retrouve subitement confrontée à la civilisation, l’intérêt redescend d’un cran. Le réalisme quasi documentaire de ce voyage cède la place à des situations quelque peu téléphonées, qui s’enchaînent mécaniquement pour illustrer la grande hypocrisie et l’inhumanité avec laquelle sont traités les migrants clandestins. L’idée d’aborder cette problématique sous l’angle d’un survival aurait pu être originale, mais pour peu qu’on suive l’actualité, on est en terrain malheureusement connu. Certes, le réalisateur Wolfgang Fischer tente d’universaliser la question des migrations, en orientant son récit sur l’océan Atlantique vers l’île de l’Ascension, dont la végétation a été artificiellement «repeuplée» par Charles Darwin au 19e siècle, mais on a quand même l’impression qu’il raconte, un peu rapidement, une situation quotidienne en Méditerranée.
Blaise Petitpierre
Nom | Notes |
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Blaise Petitpierre | 13 |