Réalisé par | Mani Haghighi |
Titre original | Khook |
Pays de production | Iran |
Année | 2018 |
Durée | |
Genre | Comédie |
Distributeur | trigon-film |
Acteurs | Leila Hatami, Hasan Ma'juni, Leili Rashidi, Parinaz Izadyar, Ali Bagheri, Siamak Ansari |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 799 |
Un mystérieux assassin décapite des réalisateurs iraniens les uns après les autres, après leur avoir gravé sur le front «khook» (porc). Un seul semble y échapper: Hasan (Hasan Majuni).
Jaloux de ses collègues, il confesse: «Je suis meilleur que les autres réalisateurs. Qu’est-ce qu’ils ont que je n’ai pas? Pourquoi ne veut-on pas me tuer?» L’affaire prend tant d’ampleur qu’il «en perd la tête». Mais est-il vraiment mêlé à ces tragiques événements?
Tout comme il l’avait fait avec son film A Dragon Arrives! (2016), Mani Haghighi ausculte la société iranienne sans en avoir l’air en proposant une (auto-)fiction somme toute burlesque. Et s’il reconnaît l’ego surdimensionné qui génère la création artistique et rend aveugle à celle d’autrui, il dénonce tout autant l’influence des réseaux sociaux qui tissent et ruinent la notoriété, tout comme ils minent les relations affectives. Aussi, plutôt que de reprocher au réalisateur iranien de ne pas proposer des contes simples avec des structures narratives minimalistes, à la manière d’un Abbas Kiarostami, on devrait se montrer attentif au soin qu’il donne à l’image, à ses couleurs, à ses audaces qui font écho à celles d’un Fellini, quand bien même l’univers culturel des deux cinéastes diffère totalement.
Khook, en partant d’un thriller, brasse les genres, et ce pour mieux traverser comédie musicale, film gore, policier, romance, documentaire, clip publicitaire… Le réalisateur s’en donne à cœur joie et l’on entend presque son rire d’enfant, d’autant plus que sa vieille mère le surveille et le protège!
Serge Molla
Nom | Notes |
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Serge Molla | 12 |