The Predator

Affiche The Predator
Réalisé par Shane Black
Titre original The Predator
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Henry Jackman
Genre Action, Science fiction
Distributeur Fox Warner
Acteurs Boyd Holbrook, Olivia Munn, Jacob Tremblay, Keegan-Michael Key, Trevante Rhodes, Sterling K. Brown
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 799
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un des monstres les plus terrifiants du cinéma contemporain revient trente ans après sa première apparition sur les écrans. Un film déjà (pré)daté.

Malgré un postulat simpliste et bourrin - un extraterrestre débarque sur Terre pour une partie de chasse à l’humain -, le premier opus de la saga Predator jouit d’une aura particulière. Sortie en 1987 et réalisée par le maître du cinéma d’action John McTiernan, cette habile série B révélait Arnold Schwarzenegger dans un jeu de massacre qui questionnait en filigrane l’animalité de l’homme. Au même titre qu’Alien, la terrifiante créature Yautja s’est inscrite immédiatement dans la mythologie des grands monstres du cinéma. Depuis trente ans, son univers se déploie dans diverses bandes dessinées, jeux d’ordinateurs et suites toutes ratées. Cette sixième tentative ne fait pas exception.

Produit et réalisé par des personnes ayant travaillé sur l’opus original, The Predator présageait d’un retour aux sources prometteur. Malheureusement, le réalisateur Shane Black, pourtant maître dans l’art des séries B et autres buddy movies, se fourvoie dans (presque) tout ce qu’il entreprend. Les personnages sont inintéressants, déblatérant des dialogues insipides aux propos douteux sur «le plaisir de tuer». Les scènes d’actions sont surdécoupées, ne provoquant ainsi aucun suspense.

 Il y a bien une idée de faire un lien entre les marginaux de la société et les aliens qui offre une piste de lecture intéressante, mais elle est traitée de manière trop maladroite pour être convaincante. Pour les amateurs du genre, le film peut se laisser regarder grâce à ses répliques rigolotes et une représentation de la violence décomplexée, rappelant les films «de gaillards» qu’on allait louer au vidéo-club pour une soirée entre amis. Malheureusement, la pizza et les bières ne sont pas autorisées au cinéma… et les vidéo-clubs n’existent plus en 2018.


Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 7