Hotel Artemis

Malgré le discours publicitaire autour de la présence de Jodie Foster, visant à renforcer une certaine légitimité, Hotel Artemis ressemble à ces films d’action dont le scénario ne suscite aucun intérêt, comme il en sort des dizaines par année. Dans un futur proche, une infirmière (Jodie Foster) dirige un hôpital réservé aux plus dangereux criminels de Los Angeles, dont la venue de l’un d’eux pour commettre un assassinant chamboulera la tranquillité de l’établissement.

Puis, plus rien. Suivant un fil autour de ce fragile ressort scénaristique, le film se contente d’empiler dialogues vides de sens et scènes d’action pour le moins brutales. Reposant sur des personnages caricaturaux, allant de la brute aux muscles saillants à la jeune femme féline à l’habilité remarquable, du trafiquant d’armes à deux frères noirs braqueurs de banque, Hotel Artemis jongle entre ces différents pôles tout en prenant bien soin de ne proposer aucune idée de mise en scène. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un passage en revue d’une galerie de situations où les informations s’accumulent sans pour autant s’articuler. Quant à l’aspect possiblement divertissant du film, il s’agira pour le spectateur de se laisser convaincre que l’esthétisation et la spectacularisation de la violence se justifient ici d’une quelconque manière.

Souhaitant s’inscrire dans la série B hollywoodienne, Drew Pearce manque pourtant cruellement d’autodérision, donnant ainsi à son film un aplomb démesuré et inapproprié.