Réalisé par | Marc Fouchard |
Titre original | Break |
Pays de production | France |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Michael Tordjman, Maxime Desprez |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | Impuls. |
Acteurs | Camille Japy, Sabrina Ouazani, Kevin Mischel, Hassam Ghancy, Slimane, Maxime Pambet |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 794 |
Deux corps dansent, se frôlent, s’envolent, sur la façade d’un immeuble. Rattachés par un fil entre ciel et terre, ils suspendent le temps. La chute arrive, comme inévitable; le récit doit commencer.
Cette ouverture à couper le souffle se poursuit presque sans une parole, alors qu’on nous montre Lucie (Sabrina Ouazani) sortir peu à peu du coma. On regrette que le réalisateur y ajoute immédiatement une figure paternelle trop vite enfuie, un concours imminent et un partenaire de danse un peu possessif. On suit alors Lucie dans l’hôtel miteux géré par son père et son face-à-face avec Vincent (Kevin Mischel), ancien passionné de break et employé du bar, dont le passé sombre et la séduction promettent bien des rebondissements.
En cela, Break n’a rien à envier aux films de danse américains, qui se plaisent aussi à déployer des histoires familiales compliquées, les milieux sociaux différents et la découverte de soi (comme de l’autre) par la danse. Toutefois, au spectaculaire toujours plus prononcé des Sexy Dance, il préfère une sincérité qui réussit à nous emporter. Les jeunes acteurs, malgré une narration et surtout des dialogues bien moins fluides que les chorégraphies, donnent en tout cas envie d’y croire.
Il faut dire que Marc Fouchard se refuse à tomber dans la performance gratuite et préfère rendre hommage à une danse - le break - et à des danseurs - la troupe des Vagabonds. A travers eux, c’est toute une facette du hip-hop qu’il cherche à mettre en lumière, un monde auquel on dénie encore sa complexité, sa grâce. La beauté des plans, aux couleurs et aux cadrages soignés, vise à l’ériger au rang d’art. Le réalisateur excelle d’ailleurs plus à montrer le corps impressionnant et magnifié de son protagoniste principal qu’à mener à bien son intrigue.
Pourtant, la performance finale, passage obligé du genre, semble réaffirmer une chose: tout cela ne servait qu’à mettre en scène la rencontre entre deux êtres perdus. Un déséquilibre de construction qui, volontaire ou involontaire, fait écho aux ruptures brutales mais calculées du break.
Adèle Morerod
Nom | Notes |
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Adèle Morerod | 13 |
Nadia Roch | 14 |