Les Vieux fourneaux

Adapté de la bande dessinée franco-belge éponyme de Wilfrid Lupano - scénariste par ailleurs de cette comédie - et de Paul Cauuet, ce film aborde la vieillesse avec humour et bienveillance.

Les trois personnages, Antoine (Roland Giraud), Pierrot (Pierre Richard) et Emile (Eddy Mitchell), pétris d’arthrose et d’autres bobos relatifs à leur âge, n’en demeurent pas moins vifs, espiègles et prêts à affronter leur passé.

Pierrot passe chercher son copain Emile dans son EMS pour se rendre aux funérailles de Lucette, la femme d’Antoine. Ce dernier, découvrant des courriers secrets de feu son épouse, apprend que cette dernière aurait été infidèle cinquante ans plus tôt! Aussi, muni de son arme, il part à la rencontre de son rival en Toscane dans le but de se venger… Ses deux amis, ainsi que sa petite-fille (Alice Pol) enceinte jusqu’au cou, décident de le suivre pour l’empêcher de faire une bêtise.

Le réalisateur cite en parlant du scénario: «Le langage de Wilfrid Lupano est à la fois goguenard, rigolard, anar, vachard, transgressif, nostalgique et… plein d’humanité». Et c’est vrai même si parfois les répliques sont un peu lourdes et que cette comédie présente certains passages quelque peu poussifs. Il n’empêche que les thématiques telles que les non-dits, la souffrance, la vieillesse et le pardon sont abordées de manière légère mais ferme, permettant de constater que les erreurs commises par le passé peuvent ressurgir et provoquer quelques remous: il n’est en tous les cas jamais trop tard pour faire profil bas et s’excuser. Un bel hommage à la vie et au temps qui passe et une réflexion sur le monde capitaliste actuel font de ce film un moment de détente bienvenu.