Ant-Man et la Guêpe

Ant-Man occupe une place mineure dans le monde calibré des super-héros Marvel.

Le premier opus tentait vainement d’apporter un peu de fraîcheur et de décontraction au sein de l’univers des Avengers, en s’éloignant volontairement des figures mythologiques de la saga, Iron Man, Hulk, Thor et consorts. Malheureusement, le film souffrait finalement de toutes les tares «Marvel» (un méchant ridicule et inconsistant, un humour poussif, des enjeux dramatiques réduits au néant), sans être ludique, ni même spectaculaire. Cette suite corrige-t-elle le tir?

 Etonnamment, oui! Le générique de fin résume parfaitement la nature du film: une sorte de plateau de jeu Playmobil où tel un gamin, on s’adonne avec innocence et plaisir à projeter nos héros dans une aventure parsemée de péripéties fantaisistes et débridées. A l’image de la coupe de cheveux d’Evengeline Lilly qui joue la Guêpe, on dirait que le réalisateur s’est libéré et utilise enfin à bon escient tous les leviers que l’univers d’Ant-Man propose. Cette fois, pas d’intrigue contre un super vilain, mais plutôt un casse à réaliser entre complices. Alors certes, les éléments scénaristiques ne sont que des prétextes à aligner des scènes spectaculaires, mais au moins, le film ne cache pas sa nature derrière une énième lutte contre un antagoniste artificiel et peu crédible. Du coup, le ton gagne en légèreté mais surtout en intensité: l’action y est presque continue et l’humour passe beaucoup mieux dans ce contexte. C’est donc parti pour une folle course-poursuite, jouant avec bonheur sur le décalage des échelles de grandeur et proposant même quelques jolies visions de la dimension subatomique.