À la dérive

Affiche À la dérive
Réalisé par Baltasar Kormákur
Titre original Adrift
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Volker Bertelmann
Genre Drame, Romance, Aventure
Distributeur Impuls
Acteurs Sam Claflin, Shailene Woodley, Jeffrey Thomas, Elizabeth Hawthorne, Grace Palmer, Tami Ashcraft
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 794
Bande annonce (Allociné)

Critique

A la dérive raconte l’histoire vraie de Tami Oldham (Shailene Woodley), une baroudeuse naviguant avec son fiancé globe-trotteur Richard Sharp (Sam Claflin) sur le bateau de riches amis de ce dernier. Le voyage se déroule à merveille jusqu’à ce que l’embarcation rencontre le chemin d’un terrible ouragan, qui laissera le couple à la dérive…

Le film effectue des allers-retours entre les scènes pré- et post-tempête, ce qui crée un rythme agréable culminant dans la séquence de destruction du bateau, qui fait alors le lien entre les deux temporalités. Ce parallèle joue aussi un rôle dans la perception des événements: on voit par exemple dans le passé de l’héroïne qu’elle a travaillé longtemps sur un bateau et qu’elle a l’esprit aventurier, ce qui explique qu’elle tienne plus de quarante jours perdue en mer. Par ailleurs, les scènes exposant la construction de la relation amoureuse idyllique entre les deux protagonistes renforcent le caractère tragique de leur situation par effet de contraste: rires et rêves d’avenir sont opposés à souffrance et désespoir du présent. Cette dimension non linéaire du récit s’avère être la force du film, car elle entretient l’intérêt du spectateur.

A la dérive n’est pas avare en émotions, le spectateur oscillant entre grande tension, attendrissement et admiration face au courage et à la résilience des personnages. Le jeu des acteurs est bon, provoquant l’empathie sans imposer trop de pathos. Les paysages océaniques, tantôt calmes, tantôt déchaînés, sont également très beaux. Si le film de Kormákur peut faire penser à d’autres réalisations sur le même thème (on pense notamment au début d’Invincible d’Angelina Jolie), il demeure plaisant et fort. On se surprendra même à y repenser plusieurs heures après la séance, le caractère véridique de l’action, appuyé dans les dernières minutes par des images d’archives, y étant certainement pour quelque chose. A recommander aux férus d’aventure intimiste.


Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Nadia Roch 12
Amandine Gachnang 15