Sicario La Guerre des Cartels

Affiche Sicario La Guerre des Cartels
Réalisé par Stefano Sollima
Titre original Sicario: Day of the Soldado
Pays de production U.S.A.
Année 2018
Durée
Musique Hildur Guðnadóttir
Genre Thriller, Action
Distributeur Impuls
Acteurs Benicio Del Toro, Josh Brolin, Catherine Keener, Jeffrey Donovan, Isabela Moner, Manuel Garcia-Rulfo
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 793
Bande annonce (Allociné)

Critique

En 2015 sortait Sicario de Denis Villeneuve, un film d’action réaliste, efficace et plutôt pessimiste sur la frontière américano-mexicaine, dépeinte comme une zone de la honte, propice aux trafics de drogue et d’êtres humains. Le film avait obtenu un succès mérité. Une suite n’était ni particulièrement attendue ni surtout nécessaire, et ce second Sicario prouve que, comme souvent, les studios auraient mieux fait d’en rester là.

Car qui dit suite dit évidemment surenchère. Le scénariste ne s’en est pas privé et nous propose une course-poursuite de plus en plus violente et nébuleuse, mêlant attentats islamistes et pirates africains, francs-tireurs et politiciens louches, cartels d’Amérique du Sud et vengeance personnelle. Pour faire passer le tout, y a été ajouté un cas de conscience: le personnage principal, mêlé à l’enlèvement d’une enfant destiné à provoquer une guerre des cartels, se retrouve à vouloir sauver la vie de la fillette. Or il se trouve qu’elle est la fille de son ennemi juré, responsable de la mort de sa propre famille. Les scènes de la cavale du héros (Benicio Del Toro) et de la gamine offrent quelques jolis moments mais à part ça, l’histoire part dans de trop nombreuses directions et finit par nous indifférer. Jusqu’à la scène finale qui permet d’envisager un troisième opus.

L’Italien Stefano Sollima, réalisateur de l’excellent Suburra et collaborateur à l’ambitieuse série Gomorra, prouve son savoir-faire. La mise en scène, les mines patibulaires des protagonistes, les séquences d’action, tout ça est extrêmement solide et suinte la testostérone. Mais le film est bien trop carré, monolithique, confus. Et surtout, bien trop long.


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 7