Mobile Homes

Affiche Mobile Homes
Réalisé par Vladimir de Fontenay
Titre original Mobile Homes
Pays de production Canada, France
Année 2017
Durée
Musique Matthew Otto
Genre Drame
Distributeur Xenix
Acteurs Imogen Poots, Callum Keith Rennie, Callum Turner, Frank Oulton, Cyndy Day, Shane Daly
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 787
Bande annonce (Allociné)

Critique

Evan (Callum Turner) et Ali (Imogen Poots) forment, avec Bone (Frank Oulton), le fils de cette dernière, une famille, chaotique, sans racine, de bric et de broc mais une famille quand même. Vivant de combines pas toujours très légales, ils essaient par ailleurs d’habiter leur jeunesse dans une forme de liberté toujours sur le fil. La forme d’éducation qui en découle pour le petit garçon est pour le moins aléatoire, parfois dangereuse. Un soir, tout dérape et Ali et Bone prennent la fuite. Ils se retrouvent au matin dans une maison mobile, qu’on est en train d’acheminer vers son lieu d’installation. Là-bas, ils découvrent le propriétaire de la maison, qui les héberge, et toute une vie communautaire. Un nouveau départ semble possible, loin de la précarité et de la course sans fin qu’ils ont connues jusque-là.

A travers les neiges du Canada, Mobile Homes suit avec passion le parcours de ces êtres sans repos. Même quand un bonheur fragile se dessine, il apparaît qu’ils ne peuvent que le détruire, malgré eux. La métaphore de l’Arche de Noé, qui traverse le film, prend tout son sens face à leur quête d’appartenance, de tranquillité sans cesse menacée par la tempête. On croit volontiers le réalisateur (dont c’est le second long métrage, à 29 ans!) lorsqu’il dit avoir choisi ces personnages pour le miroir qu’ils nous tendent. De par leurs sentiments, leurs échecs, ils nous sont en effet bien proches, quand bien même ils ne se révèlent que progressivement à notre regard. Mais Vladimir de Fontenay suit surtout la lente prise de conscience d’Ali vis-à-vis de son fils. Si l’acquisition du sentiment maternel se fait par la perte de l’innocence, cela ne change rien au fait qu’on espère jusqu’au bout voir triompher ce duo mère-fils bouleversant.


Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 16
Georges Blanc 15
Serge Molla 16
Nadia Roch 15