Une part d'ombre

Une vie peut très vite basculer. Ainsi David (Fabrizio Rongione) est un époux et un père de famille sans histoires, il est apprécié de ses amis avec qui il part fréquemment en vacances. Mais ce jour-là, au retour d’un séjour dans les Vosges, David est interrogé par la police dans le cadre d’un meurtre. En effet, alors qu’il est allé faire un footing dans les bois le jour précédent, une femme a été assassinée au même moment et sur son parcours. Rapidement, l’enquête établit que David, sous des dehors irréprochables, n’avait pas une vie aussi lisse qu’il le prétendait. Le doute s’installe, des clans se forment au sein de ses proches.

David nie toute implication, mais ne peut s’empêcher de vaciller. Banni de son groupe d’amis, rejeté par son épouse, il se bat pour faire la preuve de son innocence. Quelques mois plus tard au tribunal, la magistrale plaidoirie de l’un de ses amis avocat qui le soutient sans condition le fera acquitter. Mais est-il vraiment innocent?

Une part d’ombre, un titre judicieusement choisi pour une œuvre qui entretient l’ambiguïté jusqu’au bout. Ce n’est pas le moindre intérêt de ce film habilement construit. De même que ce n’est pas tant la résolution de l’énigme policière qui est primordiale, mais bien plutôt la propagation du soupçon et du doute qui gagne peu à peu tant les protagonistes de cette histoire que les spectateurs que nous sommes.