Réalisé par | Terry Gilliam |
Titre original | The Man Who Killed Don Quixote |
Pays de production | Espagne, Grande-Bretagne, France, Portugal, Belgique |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | Roque Baños |
Genre | Aventure, Fantastique, Drame |
Distributeur | Elite |
Acteurs | Stellan Skarsgård, Jonathan Pryce, Olga Kurylenko, Adam Driver, Joana Ribeiro, Óscar Jaenada |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 791 |
Après vingt-cinq ans d’efforts, voici enfin le héros de Cervantes. Dès les premiers plans, le ton est donné: celui de films dans le film s’emboîtant les uns dans les autres. Tout commence avec la silhouette décharnée tant attendue, flanquée de son fidèle Sancho Panza. Pourtant, à peine le preux chevalier a-t-il précisé son identité et s’est-il lancé à l’assaut d’un moulin à vent, que tout s’interrompt par un cinglant «coupez»: le spot publicitaire est à reprendre. Décalage temporel, dérision, allusions cinématographiques et politiques…, autant dire que tout est passé à la moulinette extravagante de Terry Gilliam au milieu de sites naturels étonnants, de décors et de costumes époustouflants. Comme le souligne Antoine Duplan, «fidèle à Cervantes parodiant les mœurs médiévales et la littérature chevaleresque, Gilliam dégonfle les baudruches et fait passer le vent de l’anarchie dans le bal des parvenus». L’imagination du réalisateur est débordante et il se dégage de son rêve filmé une énergie peu commune. Mais au bout du compte, peut-être bien que le titre dit vrai: Gilliam n’a-t-il pas tué Don Quichotte en en faisant un personnage dont on ne retiendra que la dimension de farce, alors que cette œuvre majeure n’a cessé de nourrir l’Occident?
Serge Molla
Nom | Notes |
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Serge Molla | 13 |
Georges Blanc | 12 |