Plaire, aimer et courir vite

Affiche Plaire, aimer et courir vite
Réalisé par Christophe Honoré
Titre original Plaire, aimer et courir vite
Pays de production France
Année 2017
Durée
Genre Comédie dramatique
Distributeur Xenix
Acteurs Denis Podalydès, Vincent Lacoste, Clément Métayer, Pierre Deladonchamps, Adèle Wismes, Thomas Gonzalez
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 791
Bande annonce (Allociné)

Critique

Plaire, aimer et courir vite est l’histoire de deux êtres qui s’aiment - le temps d’un soir - se quittent et se retrouvent - peut-être. Et au milieu, les rencontres brèves dans d’autres bras. Nous sommes dans les années 90, Arthur (Vincent Lacoste) passe sa jeunesse entre les livres et la musique, dans les parcs de Rennes. Jacques (Pierre Deladonchamps), écrivain, mène sa vie en funambule à travers les nuits parisiennes et les amants, nouveaux ou anciens.

«Souvent, je me demande pourquoi ces soirs de jeunesse restent plus vivaces en moi encore aujourd’hui que ce que j’ai vécu ensuite. C’est aussi cela que le film essaie de capter et de raconter.» Christophe Honoré, réalisateur de La Belle Personne (2008) ou encore Les Bien-aimés (2011), a voulu revenir avec ce film sur ces années qui l’ont tant marqué et le mal qui les accompagnait: le sida. Présent dans la littérature, les chansons, il n’est toutefois pas le centre du film. Ce que le réalisateur veut dépeindre c’est l’amour, jusque dans ses impossibilités les plus tragiques.

Mais plutôt que de sombrer dans le mélodrame, Honoré nous entraîne dans un univers de bleu et de fumée de cigarettes, au rythme lent et irrémédiable. Derrière les images - très belles - parfois proches du tableau et les dialogues littéraires, il parvient à faire vibrer les désirs de ses protagonistes. Pour cela, il a l’intelligence de ne pas prendre position mais de simplement les laisser exister devant la caméra. Tout cela est rendu possible avant tout par le magnifique trio d’acteurs principaux, comme en état de grâce, qui attire irrésistiblement l’objectif et notre regard.

On regrette alors parfois le récit un peu explosé, qui laisse un sentiment d’inachevé quant aux relations entre les personnages, tout particulièrement entre Arthur et Jacques. Mais peut-être n’était-ce que pour faire ressentir d’autant plus fort le goût de bonheur raté, d’existence enfuie, de mélancolie qui semble habiter le protagoniste principal, et le film.


Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 14
Serge Molla 8