Une année polaire

Affiche Une année polaire
Réalisé par Samuel Collardey
Titre original Une année polaire
Pays de production France
Année 2017
Durée
Musique Erwann Chandon
Genre Comédie dramatique, Aventure
Distributeur Frenetic
Acteurs Anders Hvidegaard, Asser Boassen, Thomasine Jonathansen, Gert Jonathansen, Julius B. Nielsen, Tobias Ignatiussen
Age légal 8 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 791
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un regard discret: c’est sans doute ce qui caractérise le mieux la caméra de Samuel Collardey, lorsqu’elle se pose sur le quotidien des habitants de Tiniteqilaaq. Passionné par les petites communautés isolées, ce dernier a vécu plusieurs mois dans ce petit village du Groenland, documentant les coutumes et habitudes des Inuits, avant de trouver ce qui allait être le sujet de son film.

Anders (Anders Hvidegaard) cherche l’aventure, la confrontation à un ailleurs, avant de peut-être reprendre la ferme familiale au Danemark. C’est ainsi qu’il se retrouve placé comme instituteur à Tiniteqilaaq, face à des enfants peu intéressés à lui obéir et un monde glacé, qui tournait très bien sans lui. Portant avec lui tous les clichés associés aux tribus lointaines, il peine à intégrer la vie du lieu, se heurte à l’indifférence, voire au rejet des familles locales. La découverte du Groenland devient alors aussi redécouverte de soi pour le personnage.

Voilà les bases d’un beau récit, avec l’arrivée d’un étranger, la confrontation à l’autre et les problèmes que cela va provoquer. Mais tout cela n’est pas purement fictionnel. En effet, Samuel Collardey était sur place lorsque ce nouvel instituteur a débarqué et a décidé d’en faire son personnage principal, pour raconter l’histoire de cette région. C’est donc dans une constante oscillation entre instants captés et improvisation de scènes écrites que s’est construit le film. La complicité établie au fil des mois par le réalisateur explique la douceur avec laquelle il arrive à filmer les gestes et les visages des Inuits, tout particulièrement le jeune Asser, l’un des élèves d’Anders, qui apprend auprès de son grand-père le savoir-faire d’un vrai chasseur.

Si certaines scènes présentant les déboires du jeune enseignant semblent parfois un peu posées, l’ensemble bénéficie de l’ampleur des paysages alentour, magnifiquement cadrés par Samuel Collardey - aussi chef opérateur sur le film - et la détermination douce et désespérée des protagonistes, qui vivent, sur ces terres immenses et glacées, une existence à la fois proche et lointaine de celle que nous connaissons.

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 14
Georges Blanc 14