Moi, belle et jolie

Renee (Amy Schumer) est une jeune femme complexée, n’aimant ni son travail ni son physique, rêvant de devenir réceptionniste dans une entreprise très convoitée de cosmétique, monde où le culte de la beauté artificielle est à son apogée. Suite à une chute, elle s’évanouit et se réveille persuadée d’être la plus belle femme du monde. Ce nouveau regard sur elle-même - complètement imaginaire - va lui donner des ailes et l’aider à retrouver confiance en elle…

La force du film réside dans le fait que la transformation de Renee est uniquement intérieure et fantasmée: en effet, elle ne subit aucun changement physique, contrairement à bon nombre de comédies dans le genre où la vilaine personne se métamorphose en une créature superbe, interprétée généralement par une star aux courbes impeccables. Dans Moi, belle et jolie, l’héroïne rayonne et son attitude provocatrice commence par surprendre son entourage, dégoûter certaines mais finit par séduire grâce à l’assurance qu’elle dégage.

«Il faut commencer par s’aimer soi-même pour être captivante et attirer le regard d’autrui», est le message qui s’adresse à tout le monde, quel que soit son physique. Ce long métrage a le mérite de montrer que même les personnes en apparence parfaites cachent souvent une vulnérabilité et une insécurité. Malheureusement, la lourdeur et la vulgarité desservent le propos et font de cette thématique intéressante une comédie parfois un peu crasse, mettant l’accent avant tout sur l’apparence. Quel dommage car le sujet aurait vraiment mérité un autre traitement. Soulignons toutefois quelques scènes réussies et une comédienne convaincante et touchante.