MILF

Axelle Laffont signe sa première réalisation au cinéma en réunissant trois amies en vacances dans le sud de la France. Elles ont pour mission de vider la maison de Cécile (Virginie Ledoyen) dans le but de la vendre. Ce trio de quadragénaires est remarqué par des jeunes garçons fantasmant sur les dames plus âgées, aux courbes néanmoins parfaites et au sex-appeal ravageur. S’engage alors un jeu de séduction entre des protagonistes matures et des post-adolescents à la libido exacerbée…

MILF signifie «Mothers, I Would Like To Fuck»: le titre donne d’emblée le niveau de cette comédie vulgaire et ridicule. «J’avais envie de redorer l’image des femmes de 40 ans, pas encore assez mises en valeur selon moi», explique la réalisatrice. Son film donne juste envie de pleurer sur la bêtise et la stupidité de ses différents personnages. De surcroît, il avilit l’image même de la féminité en n’axant le point de vue que sur des corps dévêtus, montrant une chair certes pas trop défraîchie et encore suffisamment alléchante pour des relations sexuelles d’un été.

La volonté de parler du décalage générationnel, notamment en inversant le cliché de l’âge et présenter des hommes plus jeunes que leurs compagnes, avait certes quelque intérêt; cependant, le résultat, affligeant et caricatural, ne réussit qu’à montrer des êtres irresponsables et infantiles. Le propos étant abordé sur le ton de la comédie, il en découle des gags primaires sans aucune originalité ni subtilité. On ne croit pas un instant à l’attitude de ces cougars qui, même attirées par les beaux pectoraux, ne devraient pas se comporter comme leurs propres enfants…