Après La Guerre

Affiche Après La Guerre
Réalisé par Annarita Zambrano
Titre original Dopo La Guerra
Pays de production France, Italie
Année 2017
Durée
Musique Grégoire Hetzel
Genre Drame
Distributeur Sister Distribution
Acteurs Giuseppe Battiston, Marilyne Canto, Barbora Bobulova, Elisabetta Piccolomini, Fabrizio Ferracane, Charlotte Cétaire
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 790
Bande annonce (Allociné)

Critique

Marco (Giuseppe Battiston) est un ancien militant de l’extrême gauche italienne réfugié en France. En 2002, le gouvernement italien réclame son extradition et son retour au pays car il est soupçonné d’avoir, dans le passé, participé au meurtre d’un juge. Il n’a d’autre choix que celui de se cacher avec sa fille (qui est à moitié française) dans une maison isolée dans les bois. Le film nous raconte cette cavale et, en parallèle, les problèmes rencontrés par la famille de Marco qui est restée en Italie, et qui paie la note à sa place.
Présenté à Cannes en 2017 dans la catégorie Un certain regard, ce film de fiction s’appuie sur des faits réels (les émeutes à l’Université de Bologne, la loi de Mitterrand sur les extraditions finalement abolie) et bénéficie d’une excellente idée de départ. Dommage que la réalisatrice ait voulu trop en faire. Les scènes concernant l’histoire principale - celle de Marco - sont remarquables, notamment une rencontre discrète avec une journaliste française qui va tenter d’améliorer l’opinion publique à son égard. Ces moments, joués en français, sont alternés avec des séquences italiennes qui ne font malheureusement guère plus que du remplissage. Certes, on y apprend tout de même quelques éléments nécessaires à la compréhension globale de l’histoire, mais de trop nombreux gros plans sur des visages tristes et fermés soulignent très longuement ce que l’on a vite compris. Quant à la fin, virant au drame de façon inattendue à cause de l’attitude de la jeune fille, elle paraît réellement hors sujet. On comprend l’envie de la réalisatrice d’approfondir les personnages secondaires, ce qui était son droit le plus strict; il est évident qu’elle a cherché à réaliser une fiction et non un documentaire. Toutefois, il est dommage qu’elle ait finalement pris plus de soin à raconter les retombées de l’histoire que l’histoire elle-même. Côté acteurs, en plus d’une courte apparition de Marilyne Canto et de Jean-Marc Barr, il faut noter la belle performance de l’acteur italien Giuseppe Battiston.

(Voir aussi l’article de Nadia Roch dans CF n. 769/70 – Cannes, p. 26.)

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 10
Nadia Roch 15