Objectif sauvage

Affiche Objectif sauvage
Réalisé par Joshua Preiswerk,, Martin Ureta, Cedrik Strahm
Pays de production Suisse
Année 2015
Durée
Genre Documentaire
Distributeur L’Elixir
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 789

Critique

Objectif sauvage nous embarque au plein cœur d'un parc naturel de l'Amazonie bolivienne, après quelques plans sur une suisse hivernale et enneigée. Joshua, Cedrik et Martin, des trentenaires à la recherche de sens existentiel, décident d'entreprendre une aventure un peu folle : parvenir, après un long périple dans la forêt tropicale, à la «Lagune Chaplin», très difficile d'accès parce que, selon la légende, elle ne se situerait jamais au même endroit.  Ils devront dès lors, pour y parvenir, assisté par une équipe de guides boliviens, supporter la faim, la soif, les intempéries ainsi que l'hostilité de la forêt et des bêtes qui y résident.

Nos protagonistes, qui sont aussi les réalisateurs ont pu livrer ce documentaire par le soutien du crowd funding… et de 200 kg de matériels électroniques, qui les ont accompagnés tout au long du voyage. Et c'est peut-être là le plus grand défaut d'Objectif sauvage, curieux mélange entre documentaire animalier et émission de télé-réalité, que nous rappellent des mouvements de caméra fluide et accélérés, les confessions face caméra ou encore un aperçu, en amont du générique, anticipant sur les difficultés rencontrées lors de l'aventure et l'état émotionnel intense qu'elles vont susciter chez les explorateurs. Leur désir de ramener des «images inédites» semble être le moteur principal de cette entreprise, dans laquelle le suspense ne prend pas. Le potentiel documentaire n'est pas exploité non plus, comme en témoigne par exemple l'absence de rapport avec les guides locaux. Seules quelques images parviennent à susciter un certain plaisir, notamment les plans sur les singes-araignées, dont les mouvements gracieux mais étranges surprennent. Si ce voyage leur a permis de se retrouver, en passant par un mode de vie rudimentaire, éloigné de celui d'une partie de l'Occident, ils n'en perdent pas moins, malgré la sincérité du projet, le spectateur en route.


Sabrina Schwob

Appréciations

Nom Notes
Sabrina Schwob 7