Sherlock Gnomes

Sur le même principe que Toy Story, Sherlock Gnomes, qui fait suite au film Gnomeo et Juliette (Kelly Asbury, 2011), nous conte les aventures d'objets inanimés, quoique les nains de jardin ont cette fois-ci remplacé les jouets. Nous suivons en parallèle l'histoire de Sherlock Gnomes, hautain, méprisant, et de son associé Watson, détectives et fervents défenseurs des nains de jardin de Londres, ainsi que celle de toute une troupe de nains aménageant dans cette ville un nouveau jardin. Les responsables de ce chantier sont le couple Gnomeo et Juliette. Sincèrement amoureux de sa bien-aimée, Gnomeo, courageux, apparaît pourtant bourru et maladroit. Ces deux histoires fusionnent lorsque disparaît l'ensemble des nains du jardin. La solidité des deux duos se trouve alors mise à rude épreuve, étant donné que dans chaque équipe il y a un meneur, portant peu de considération à son compère. Des jeux de dissimulations et de tromperie vont émerger, pour tenter de modifier cette injuste situation.

Hormis l'enthousiasme éprouvé lors de la présence à l'écran de trois nains annonçant le film qui va nous être montré, et quelques horizons d'attentes déjoués, l'œuvre repose essentiellement sur des scènes d'actions spectaculaires et convenues confrontant nos héros à l'ennemi juré de Sherlock Gnomes et à ses acolytes. Bien que le courage, l'habilité et l'entregent de l'héroïne, proposant une vision différente de la féminité, se double d'une éventuelle dénonciation de l'égoïsme et du machisme, Sherlock Gnomes n'en demeure pas moins une copie conforme du modèle narratif du blockbuster américain.