Réalisé par | Francis Lawrence |
Titre original | Red Sparrow |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2018 |
Durée | |
Musique | James Newton Howard |
Genre | Thriller, Espionnage |
Distributeur | Fox-Warner |
Acteurs | Ciarán Hinds, Mary-Louise Parker, Charlotte Rampling, Joel Edgerton, Jennifer Lawrence, Matthias Schoenaerts |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 787 |
Voici un très long film d’espionnage, modelé sur ceux réalisés avant la chute de l’Union soviétique, qu’on gagnerait d’ailleurs à privilégier. Car Red Sparrow est construit, sans surprise, sur un modèle trop connu pour captiver. Sans surprise parce qu’il arrive de Hollywood dont il évoque le thème d’autant plus cher qu’il est «vendeur»: la lutte entre les services secrets russes et étasuniens.
Danseuse étoile au Bolchoï de Moscou, Dominika (Jennifer Lawrence) est victime sur scène d’un grave accident. Exclue du ballet, comment va-t-elle s’occuper de sa mère invalide, continuer à la faire soigner, garder leur appartement, alors que tout était payé par le théâtre? Servir l’Etat, voilà la solution que lui propose son oncle (Matthias Schoenaerts). Le chantage paie, l’ex-danseuse accepte et se glisse immédiatement dans sa nouvelle peau.
Le film sonne creux. L’espionne «venue du froid» est un stéréotype du genre. Superbe, hautaine, frange blonde couvrant ses yeux, elle promène ses talons hauts d’un pas militaire dans les rues de Moscou, Vienne, Budapest… En bons Russes, ses collègues et elles parlent anglais entre eux. A peine roulent-ils un peu les «r» pour faire la différence lorsqu’ils croisent de gentils agents étasuniens!
La mise en scène est convenue et complaisante. La violence, le sexe, l’alcool et l’amour en constituent l’assise, ainsi qu’un luxe de parvenus. La musique annonce tout. Les décors sont opulents, hôtels historiques, façades impériales et autres caractéristiques de cartes postales. Sauf, bien sûr, lorsque la caméra traîne sur les plans de tortures.
Quant à la distribution d’acteurs, elle n’est certainement pas innocente. Que ce soit Jeremy Irons, Charlotte Rampling ou même Jennifer Lawrence, leur présence devrait servir d’appât. Il n’est pas vraiment nécessaire de s’y laisser prendre.
Geneviève Praplan
Nom | Notes |
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Geneviève Praplan | 9 |