Kokoschka, œuvre-vie

Affiche Kokoschka, œuvre-vie
Année 2017
Durée
Distributeur Zinéma
Acteurs Aurélia Lüscher
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 787

Critique

L’artiste Oskar Kokoschka est décédé à Montreux en 1980, à l’âge de 94 ans, au terme d’une longue vie faite de création, de passions, de provocations, de coups du sort, de controverses et de voyages. Le temps aussi de passer du statut de dégénéré aux yeux des nazis à celui de mentor. Le cinéaste franco-suisse Michel Rodde lui consacre un film passionnant et instructif, magnifiquement documenté, qui propose un voyage didactique entre l’histoire d’un homme, l’histoire de l’Art et l’Histoire tout court.

Comme il le dit lui-même, "On The Rodde Again". Le cinéaste n’avait pas donné de ses nouvelles depuis 2010, mais cela valait la peine d’attendre. Kokoschka est riche d’énormément d’images d’archives, certaines très anciennes, qui apportent un beau poids historique. De plus, il parvient à filmer magnifiquement les très nombreuses œuvres d’art qui nous plongent dans le talent de son sujet. L’artiste eut une vie pour le moins mouvementée, d’une mort miraculeusement évitée sur un champ de bataille à ses provocations mêlées d’humour et de bienveillance. Le cinéaste utilise également avec bonheur la voix off, jamais explicative mais toujours intéressante. On y entend notamment diverses correspondances privées du peintre ou de ses proches. Un autre vecteur du récit est l’utilisation d’une comédienne en tant que narratrice face caméra. On la voit, tout en retenue, de la Riviera vaudoise à Prague, de Vienne à Dresde, nous narrant les tribulations internationales de Kokoschka.

Aussi ludique que son sujet, le film est réussi dans la mesure où il donne envie aux non-connaisseurs de poursuivre la découverte de l’homme et de son œuvre. Signalons pour terminer que ce film obtint récemment un prix lors de la première édition d’Aventiclap, le tout nouveau Festival du film d’Avenches.


Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 17