Réalisé par | Nabil Ayouch |
Titre original | Razzia |
Pays de production | France |
Année | 2017 |
Durée | |
Musique | Caroline Chaspoul, Eduardo Henriquez |
Genre | Drame |
Distributeur | Outside the Box |
Acteurs | Abdelilah Rachid, Amine Ennaji, Abdellah Didane, Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Dounia Binebine |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 787 |
Réalisateur en 2015 d’un film bluffant qui évoquait le quotidien des prostituées de Casablanca, Nabil Ayouch nous livre aujourd’hui une œuvre peut-être moins subversive, quoiqu'il se montre toujours soucieux de porter un regard cru sur son pays et d'en déceler les troubles qui l’agitent.
C’est par de superbes images d’un village marocain enserré par les montagnes de l’Atlas que s’ouvre ce film. Abdallah (Amine Ennaji) en est l’instituteur, jusqu’à ce qu’il apprenne qu’il va être remplacé à ce poste, suite à la visite d’un inspecteur du gouvernement qui désapprouve son enseignement. En effet, pour être mieux compris des enfants, il s'adresse à eux en dialecte berbère. Or au début des années quatre-vingt, le pouvoir imposa la langue arabe dans l’enseignement au Maroc, une décision qui a contribué à faire basculer le pays vers le salafisme.
On retrouve Abdallah à Casablanca une trentaine d’années plus tard, alors que de violentes manifestations secouent la ville, qu’elles soient de revendications conservatrice ou progressiste. L’on suit alors le parcours de cinq personnages pris dans les filets de l’histoire, tiraillés entre tradition et modernité. C’est là qu’à force de vouloir multiplier les points de vue et mettre en scène toutes les minorités, en refusant de choisir les causes à défendre, le film perd de son intérêt, se diluant en de trop nombreuses pistes.
Il n’empêche que le film de Nabil Ayouch fait preuve d’une belle ambition. Même si le réalisateur a choisi la forme périlleuse du récit en plusieurs points de vue, il met en scène des personnages crédibles et fouillés, tout comme les univers dans lesquels ils évoluent. Scrutant ces hommes et ces femmes en manque de repères, et toujours avec bienveillance, Ayouch capte un moment de rupture qui annonce, espérons-le, un renouveau.
Georges Blanc
Nom | Notes |
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Georges Blanc | 13 |
Adèle Morerod | 14 |