The Disaster Artist

Affiche The Disaster Artist
Réalisé par James Franco
Titre original The Disaster Artist
Pays de production U.S.A.
Année 2017
Durée
Musique Dave Porter
Genre Drame, Comédie, Biopic
Distributeur Fox-Warner
Acteurs Seth Rogen, James Franco, Jacki Weaver, Dave Franco, Alison Brie, Ari Graynor
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 786
Bande annonce (Allociné)

Critique

Qu’est-ce qui définit la réussite d’un film? Son esthétique, ses prix, le nombre de spectateurs l’ayant vu, sa longévité dans les discours cinéphiles? Et que dire s’il est apprécié pour exactement l’inverse de ce qu’il souhaitait transmettre? Du message qu'il porte?
Ces questions surgissent immanquablement devant l’objet étrange qu’est The Room, sorti en 2003, dans un seul cinéma, deux semaines. Un film indéfinissable, «mauvais» au-delà de l’imaginable mais surtout porté par un seul homme, Tommy Wiseau. Producteur, scénariste, réalisateur et acteur principal de cette œuvre, qui sera celle de sa vie, l’homme - déjà personnage en soi - a fasciné beaucoup d’amateurs de l’étrange avant que James Franco ne s’enflamme à son tour pour son histoire aux marges du succès.
Car c’est bien là ce qui intéresse le réalisateur de The Disaster Artist, lui aussi jouant avec les limites d’une industrie hollywoodienne bien calibrée: le décalé, le contre-courant du succès et des formules toutes faites pour y parvenir. Et c’est sans doute pour cela qu’il arrive à rendre touchant cet être dérangeant, parfois détestable. Aussi parce qu’il choisit de raconter, d’abord, une belle histoire d’amitié. James Franco base en effet son récit sur le meilleur ami de Wiseau, Greg, jeune garçon qui a soif de devenir acteur mais qui n’a ni le talent ni les contacts nécessaires. Il accepte de suivre Wiseau, dont il admire l’absence totale de retenue, à Los Angeles. Devant l’échec cuisant de leur tentative d’intégrer le monde du cinéma, ils décident de faire leur film. Ensemble.
Qu’est-ce qui définit la réussite d’un film? Plus qu’avec la genèse de The Room, James Franco nous adresse cette question en incipit et en conclusion de son propre film, à travers deux segments tout à fait particuliers. Si dans sa position de réalisateur, il semble davantage se pencher sur le processus créatif et ses résultats, libre à nous, spectateurs, de nous demander comment nous établissons nos propres critères d’appréciation face au meilleur comme au pire du cinéma. Et finalement, lequel est lequel?

Voir la chronique du Fossoyeur de films qui s’interroge justement sur la possibilité, ou non, de critiquer sérieusement des films comme The Room, qui dépassent toutes les normes qui se situent hors normes : https://www.youtube.com/watch?v=wA8apsaa1kg&t=3s

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 14