Critique
"En 1988, dans la cité Paul-Eluard, des ""djeunes"" glandent devant un immeuble et se font part de leurs projets de vacances d'été. Johnny Leclerc (Julien Courbey), blondinet bouclé aux oreilles décollées, s'est fait ""muslim"" et a choisi, au grand dam de ses parents franchouillards et plutôt lepénistes, de s'appeler Abdel Bachir, persuadé qu'il est d'être né dans un bled perdu d'Algérie.
Johnny parvient à s'incruster dans la famille de son copain Yacine (David Saracino), qui s'embarque en voiture pour l'Algérie. Yacine manque d'enthousiasme: il se doute que son père veut le fiancer et le forcer à un mariage arrangé, tandis que Johnny exulte de se trouver dans son pays ""natal"" et espère retrouver son père.
Djamel Bensalah (LE CIEL, LES OISEAUX ET... TA MERE) est fils d'immigrés bien intégrés. Il n'était pas retourné dans son pays d'origine depuis l'âge de 12 ans. D'où l'impression qu'il porte sur lui un regard un peu étranger, et qu'il véhicule un certain nombre de stéréotypes. La comédie ne casse pas la baraque; elle a du moins l'avantage de ne pas être vulgaire."
Daniel Grivel