Grinch (Le)

Affiche Grinch (Le)
Réalisé par Ron Howard
Pays de production U.S.A., Allemagne
Année 2000
Durée
Musique James Horner
Genre Comédie, Famille, Fantastique
Distributeur United International Pictures (UIP)
Acteurs Jim Carrey, Taylor Momsen, Jeffrey Tambor, Anthony Hopkins, Verne Troyer
Age légal 7 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 404
Bande annonce (Allociné)

Critique

«Dr Seuss, I presume?» Le soussigné doit avouer cette lacune culturelle, il n'avait jamais jusqu'ici entendu parler de cet auteur, qui s'appelait en réalité Theodor Seuss Geisel, lauréat du Prix Pulitzer 1984. Le Dr Seuss a écrit moult contes et romans pour enfants et adolescents, lesquels font partie, dans le monde anglo-saxon, du même fonds que Lewis Carroll et les frères Grimm. «Comment le Grinch vola Noël» fait rituellement partie des lectures de fin d'année des petits Etats-Uniens.

Ce conte met en scène les Whos, habitants d'une petite bourgade évoquant le pays de Cocagne, qui ne vivent que pour s'amuser et préparer Noël à grand renfort de guirlandes, de cadeaux, de sapins, de bas pendus aux cheminées et autres cartes de voeux. Ombre au tableau: dans la montagne surplombant Whoville réside le Grinch, sorte de yéti verdâtre, misanthrope, repoussant, malodorant et rancunier qui, dans son enfance, a été rejeté par les Whos, qu'il déteste. Il ne rêve que d'une chose: gâcher leur Noël chéri.

Ron Howard (COCOON, SPLASH... ) a l'habitude des gros moyens (trois heures par jour de maquillage pour Jim Carrey, huit mille masques de latex, des centaines de perruques et autres postiches, des effets spéciaux mitonnés par le spécialiste de son APOLLO 13). Fabriqué sur mesure pour les fêtes de fin d'année, et pour ceux qui veulent croire à Santa Claus, ventripotent Père Noël popularisé par Coca Cola, LE GRINCH parlera-t-il au coeur des non-initiés à cette facette de la culture anglo-saxonne? En tout cas pas à moi, qui en fais partie... Malgré la voix policée du récitant Anthony Hopkins, chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique et commandeur de l'Ordre des arts et des lettres, le film fait penser à ces gelées sucrées aux couleurs chimiques tant prisées par les sujets de sa Gracieuse Majesté; les personnages sont niais à force de gentillesse; kitsch et gui­mauve règnent; le tout évoque un marsh­mallow géant, cette pâte douceâtre dont on est si friand outre-Atlantique.

Daniel Grivel