Decent Woman (A)

Affiche Decent Woman (A)
Réalisé par Lukas Valenta Rinner
Titre original Los Decentes
Pays de production Argentine, Corée du Sud, Autriche
Année 2016
Durée
Genre Drame
Distributeur Bellevaux
Acteurs Iride Mockert, Andrea Strenitz, Martin Shanly, Nahuel Palenque, Pablo Seijo, Nicolas Payueta, Ivanna Colona Olsen, Mariano Sayavedra. Scénario: Lukas Valenta Rinner
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans

Critique

Une jeune femme, Belén (Iride Mockert), se présente à un entretien d’embauche. Engagée comme domestique dans un quartier de la banlieue résidentielle de Buenos Aires, elle va travailler dans une maison luxueuse, protégée par la police, où domine l’égoïsme matérialiste d’une mère (Andrea Strenitz) tout inféodée à son fils sportif (Martin Shanly). Mais derrière les barrières des jardins vit une communauté fort différente : des nudistes qui se sont débarrassés de toutes les règles sociales, y compris celle de la «respectabilité», et qui vivent là en pleine nature, donnant libre cours à leur liberté (sexuelle et mentale). On passe son temps à se baigner dans une piscine, à réciter de la poésie, à marcher dans les forêts. Belén semble attirée par ce mode de vie.

A Decent Woman se présente comme un tableau de deux mondes opposés: conventions sociales abusives d’une part, libertés outrancières d’autre part. Belén tentera de passer de l’un à l’autre sans mot dire, sans laisser transparaître ses sentiments. Sur ce bon sujet le cinéaste a adopté une mise en scène constituée essentiellement de plans fixes et de séquences qui se répondent les unes aux autres. Le rythme de la description de ces deux sociétés que tout oppose - parfois de manière un peu caricaturale - est volontairement lent, et si l’humour montre parfois le bout de l’oreille, les dialogues sont très rares. Description de deux mondes silencieux, A Decent Woman n’est guère troublé que par des rafales épisodiques de percussions qui tentent de créer une forme de tension. Le message est très vite clair, les développements sont minces, et la seule véritable surprise du film sera son dénouement, assez abrupt, un peu apocalyptique même et décourageant. Par ailleurs les personnages sont peu porteurs d’émotions.

Conte satirique et film de contrastes A Decent Woman s’inspire peut-être de situations tirées de la vie réelle, mais le spectateur est comme maintenu à distance: la protagoniste principale, peu bavarde, ne joue guère le rôle d’intermédiaire entre ces deux mondes et nous.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 13