Un dans l'autre (L')

Pénélope (Louise Bourgoin) et Pierre (Stéphane De Groodt) sont amants alors qu’ils partagent tous deux la vie de quelqu’un d’autre. Les deux couples étant amis, la situation devient difficile d’autant plus que Pénélope et son conjoint officiel cherchent à adopter un enfant. Aussi, ils décident de rompre après une ultime étreinte passionnée mais le destin en décide autrement: ils se réveillent dans le corps de l’autre! Ils sont dès lors contraints d’intégrer la vie et le quotidien de l’autre, aussi bien sur le plan privé que professionnel, s’ils entendent sauver les apparences et garder leur petit secret.

Bruno Chiche s’attaque à un sujet qui a déjà été développé à maintes reprises: que ce soit dans Une nana au poil (Tom Brady, 2002), Freaky Friday dans la peau de ma mère (Mark Waters, 2003), ou encore Toi, c’est moi (Nick Hurran, 2006) pour n’en citer que quelques-uns, il reprend le même thème. Tous ces films ont cependant un point commun: la faiblesse du scénario. L’Un dans l’autre n’échappe pas à la règle: il se limite à épuiser les situations cocasses, toutes plus prévisibles les unes que les autres. Les acteurs, en voulant exploiter le décalage des protagonistes, que ce soit dans les attitudes ou dans la manière d’aborder l’existence, tombent dans la caricature. Le film n’offre aucune réflexion psychologique, ni de point de vue sur le sujet: il se contente d’enchaîner les quiproquos faciles, propres aux codes et aux rouages de la comédie. Malheureusement, le manque de subtilité ne permet pas d’adhérer complètement à cet humour, même si parfois, on parvient toutefois à esquisser un sourire...