Baby Driver

Affiche Baby Driver
Réalisé par Edgar Wright
Pays de production Grande-Bretagne, U.S.A.
Année 2017
Durée
Musique Steven Price (II)
Genre Action, Policier, Thriller
Distributeur inconnu
Acteurs Kevin Spacey, Ansel Elgort, Jon Bernthal, Lily James, Eiza Gonzalez
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 772
Bande annonce (Allociné)

Critique

Baby (Ansel Elgort), as du volant, a une dette envers Doc (Kevin Spacey), qu'il essuie en travaillant pour lui comme chauffeur lors de braquages de banques. Passionné de musique, il a toujours des écouteurs aux oreilles, ce qui éveille la curiosité et l'énervement de ses coéquipiers criminels. Lors du braquage d'ouverture du film, Baby attend leur retour dans une indifférence complète à ce qu'il est en train de se passer autour de lui. Il prend au contraire plaisir à se défouler sur la musique qu'il écoute seul dans sa voiture. Cette scène pourrait résumer le principe du film à nos yeux: du pur «divertissement», sans qu'aucune émotion ne puisse conduire le spectateur à une réflexion, interrogation ou participation à ce qu'il est en train de voir.

Si dans un premier temps le film s'attarde sur la vie de Baby, sa rencontre amoureuse avec Debora (Lily James), dans un deuxième temps, les tensions qui émergent des rapports entre les malfrats sont centrales. Dès lors, la vacuité de Baby Driver devient particulièrement évidente. La présence d'acteurs tels que Jamie Foxx, Kevin Spacey ou encore Jon Hamm (Don Draper dans la série Mad Men) déçoit. Mais comment pourrait-il en être autrement quand les personnages qu'ils interprètent sont sans profondeur et n'interagissent que dans des dialogues gratuits et consternants, qui tournent autour d'argent, de possession ou de jalousies meurtrières? A l'ennui éprouvé face à ces discussions et à la construction des personnages, à supposer qu'il y en ait une, s'ajoute l'irritation de la représentation de l'homme qu'elles sous-tendent.

Sabrina Schwob