White Sun / Soleil blanc

Affiche White Sun / Soleil blanc
Réalisé par Deepak Rauniyar
Pays de production Népal, Qatar, USA, Pays-Bas
Année 2016
Durée
Genre Drame
Distributeur trigonfilm
Acteurs Amrit Pariyar, Dayahang Rai, Asha Magrati, Sumi Malla
Age légal 8 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 767

Critique

Le réalisateur népalais Deepak Rauniyar a tourné son film l’année dernière dans les splendides décors naturels de son pays, et avec des acteurs qui, bien qu’étant pour la plupart non professionnels, apportent une belle touche d’authenticité. Le film nous narre le retour dans son village de Chandra, parti 10 ans plus tôt pour s’engager dans l’armée et participer à la guérilla maoïste. Les retrouvailles avec son frère, opposant politique et avec son amour de jeunesse vont être houleuses, alors qu’il doit faire le deuil de son père et rencontrer un enfant qui est, peut-être, le sien.

Certes, ce film possède de grandes qualités principalement techniques et esthétiques, lui ayant permis d’être primé à Venise, Fribourg (Mention spéciale du Jury, Don Quijote Award de la Fédération internationale des ciné-clubs, Prix du Jury œcuménique et Prix du Public) et Singapour. Un tournage qui a dû être éprouvant, dans ces magnifiques montagnes alors que deux séismes meurtriers frappaient le pays. Une caméra à l’épaule intelligente, montrant de sensibles plans des paysages et des visages. Et des comédiens empreints de vérité et réellement habités. Malheureusement, le récit brouillon peine à captiver. Il y a surtout deux moments étonnants (une première scène allant très loin dans la tragi-comédie et une fin ouverte avec une jolie note d’espoir). Pour le reste, on a peine à saisir le fil rouge de cette histoire, son réel ancrage dans le présent. Est-ce le manque d’explications sur le passé du pays et des protagonistes? Les enjeux importants semblent rester en surface. On découvre toutefois des choses intéressantes sur la culture népalaise, les croyances et les coutumes, donnant lieu à des moments tendres et colorés. Dommage que le film hésite entre documentaire et fiction. Il aurait gagné à choisir clairement l’un ou l’autre.

Philippe Thonney