Belle et la Bête (La)

Affiche Belle et la Bête (La)
Réalisé par Bill Condon
Titre original Beauty and the Beast
Pays de production U.S.A.
Année 2017
Durée
Musique Alan Menken
Genre Fantastique, Romance, Musical
Distributeur waltdisney
Acteurs Kevin Kline, Emma Watson, Luke Evans, Josh Gad, Dan Stevens
Age légal 6 ans
Age suggéré 8 ans
N° cinéfeuilles 765
Bande annonce (Allociné)

Critique

Il est apparemment des histoires éternelles, destinées à être allègrement reprises tous les vingts dans le but de… dans quel but au juste ? La Belle avait déjà rencontré la Bête et son château enchanté aux objets animés en 1991 déjà sous la direction de Disney et des adaptations, il y en eut bien d’autres. Si la question du «pourquoi» se pose pour tout récit repris de nombreuses fois, le fait d’avoir un même studio proposer une copie conforme de son propre dessin animé surprend quelque peu (et non, mettre trois acteurs et demi dans un univers par ailleurs numérisé ne compte pas comme transformation radicale).

Des couleurs des costumes aux chansons, en passant par les rares lignes de dialogues, il est indéniable qu’il s’agit d’une copie presque conforme. Et c’est le presque qui coûte le plus au film. Ce ne sont en effet pas les vagues pistes narratives suggérées en plus par rapport à l’original qui sauvent le tout de l’ennui. Bien au contraire, on ressent d’autant plus la tension entre reprendre une formule qui a prouvé son succès et proposer quand même quelques écarts pour maintenir l’attention de ceux qui auraient encore en tête le dessin animé. Mais qui ne l’a pas en tête parmi le public visé par le film? Dès lors, quelle est le but recherché d’une telle entreprise si ce n’est les bénéfices financiers d’une franchise déjà éprouvée ? Doit-on croire que le message d’acceptation de la différence et d’importance de la compassion et du courage est ce qui a motivé Disney? La soi-disante mise en avant de l’homosexualité – un quart de seconde à l’écran tout au plus – qui a déclenché la polémique aux Etats-Unis et ailleurs ne mérite en tout cas ni l’opprobe ni les louanges qu’elle a rencontrés. Quand bien même il s’agirait de faire passer un message, il faut pour cela que les spectateurs réussissent à lire au delà de la 3D et des multiples effets visuels et sonores, qui font plus office d’obstacles que de révélateurs magiques. Si au moins ils avaient changé la couleur de la robe…

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 9
Nadia Roch 10