T2 Trainspotting

21 ans après, voici la suite du film culte où par moments surgit une comédie, alors qu’à d’autres un thriller de pieds nickelés bat son plein avec, dans un cas comme dans l’autre, un décalage qui place toujours le spectateur à distance (important travail sur le son, cadrages insensé, arrêts sur images…).Si l’opus 1 était l'adaptation du roman éponyme de l'écrivain écossais Irvine Welsh, un des chefs de fil de la littérature «trash» britannique, le second volet reprend l'intrigue de « Porno » écrit par le même romancier, dans laquelle  les quatre désaxés sont de retour. Nouveau décor, nouvelle époque, nouvelles addictions pour ces antihéros qui se retrouvent dans les faubourgs de Leith à Edimbourg. 

Les retrouvailles sont moins chaleureuses que prévu, vu la cavale de l’un, la trahison de l’autre, le projet foireux du troisième et la déprime du quatrième qui a su résumer leur « je t’aime moi non plus en une formule qui peut tout autant annoncer un récit que le conclure : « D’abord, il y a une opportunité, puis la trahison. » C’est dire que les acteurs, et tout particulièrement Ewen Bremer, s’avèrent beaucoup plus convaincants que le scénario qui se tisse tout autant qu’il se délit. En ce sens, l’amitié est peut-être au cœur de ce film déroutant qui risque de laisser bien des spectateurs sur le carreau. Aucune leçon n’est donnée et c’est peut-être le plus inattendu qui finalement s’en sortira le mieux. Mais lequel des quatre est-ce ?