Cinquante nuances plus sombres

Affiche Cinquante nuances plus sombres
Réalisé par James Foley
Titre original Fifty Shades of Grey 2: Fifty Shades Darker
Pays de production U.S.A.
Année 2017
Durée
Musique Danny Elfman
Genre Romance, Drame, Erotique
Distributeur universal
Acteurs Kim Basinger, Jamie Dornan, Dakota Johnson, Bella Heathcote, Eric Johnson
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 763
Bande annonce (Allociné)

Critique

Après avoir fui une première fois devant les sombres obsessions de Christian Grey, la jeune Anastasia Steele (Dakota Johnson) se trouve à nouveau sur le chemin du milliardaire torturé. Alors qu’il semble vouloir s’amender et la reconquérir, elle doit faire face à de nombreux fantômes surgis du passé de son amant.

On ne va pas tenter de dire le contraire : le mythe de l’homme ténébreux, endurci face à l’amour, qui est transformé par sa rencontre avec la jeune fille simple mais pourtant si différente nourrit les récits romantiques depuis longtemps. Ne serait-ce qu’au cinéma, de Sur les quais (Elia Kazan, 1954) à Pretty Woman (Garry Marshall, 1990) c’est bien cette même histoire qui est rejouée, avec plus ou moins de brio selon les œuvres. Sans grande suprise, Fifty Shades Darker appartient (trop) clairement à la deuxième catégorie, prolongeant inutilement un premier opus déjà peu convaincant. Les personnages, les dialogues, les scènes y sont réduits à un agencement schématique insipide, censé pourtant évoquer une histoire romantique enfiévrée, qui ne provoque au final qu’un ennui profond. Combiné à une esthétique digne de catalogues de produits de luxe, le tout atteint tout au plus le niveau d’un très mauvais roman-photo. Et dire que Jane Austen et les sœurs Brontë – qui ont contribué de manière importante à la fascination pour les bruns mystérieux –  sont mobilisées comme une inspiration pour le personnage féminin ! Plus rien ne subsiste du doux cynisme, du tragique, de la fine observation des sentiments qu’ont pu déployer ces magnifiques auteurs, dans ces images sur papier glacé, heureusement vite oubliées.

Nadia Roch

Appréciations

Nom Notes
Nadia Roch 4
Adèle Morerod 4
Anne-Béatrice Schwab 10