Critique
Frères à la ville, les Venier sont réalisateurs, et trois d'entre eux passent devant la caméra pour jouer le rôle de copains appelés à se rendre du nord de l'Italie à Gallipoli pour un mariage: les deux premiers ont épousé deux soeurs, le troisième va conduire la cadette à l'autel. Et pourquoi une jambe? Parce qu'ils doivent apporter au richissime beau-père un bois sculpté en jambe par un artiste plus coté que doué. La rencontre-choc (c'est le cas de le dire, puisqu'il y a tamponnement de voitures) avec une belle jeune femme va compliquer le voyage.
Il s'agit en somme d'un film à sketches, truffé de numéros de cabarettistes, de parodies de divers genres cinématographiques, de clins d'oeil et d'allusions à l'actualité italienne. Il paraît que les habitants de la péninsule ont croulé de rire, et on le croit aisément. Mais on peut se demander quelle carrière fera TROIS HOMMES ET UNE JAMBE en Suisse, tant il renferme de plaisanteries internes. Il faut en effet que le spectateur possède un minimum de références pour apprécier toutes les finesses d'une comédie burlesque, dont le jeu avec les accents et les dialectes. Moyennant quoi il s'amusera bien.
Daniel Grivel
