Cercle (Le)

Rings, troisième opus de la franchise du Cercle (2002), s'apparente plus à un remake modernisé qu'à une suite.

Pour conjurer le sort d'une vidéo des plus cryptiques, qui laisse à toute personne l'ayant visionné sept jours à vivre, il suffit d'en faire une copie et de la transmettre plus loin. Julia (Matilda Lutz) la regarde pour sauver la vie de son tendre ami Holt (Alex Roe) mais refuse de signer l'arrêt de mort d'une autre personne. Elle décide alors de mener l'enquête afin d'en percer le mystère en remontant aux origines de cette vidéo. Plongée au cœur des ténèbres, cette nouvelle Euridyce guidée par des fantômes devra affronter un bon nombre de situations lugubres.

Si le message du film peut se résumer à "il est vain de vouloir lutter contre la fatalité, bon ou méchant nous sommes tous condamnés", les premières séquences n'en demeurent pas moins efficaces. Des ellipses et changements de lieux suscitent l'attention du spectateur. Mais rapidement le scénario révèle un bon nombre de faiblesses. Tel un tremplin au service de scènes – sous-tendues par une structure identique – à vocation horrifiante, l'application mécanique du même rouage favorise l'anticipation et l'effet désiré tombe à plat. On regrette une caractérisation baclée de certains personnages, dont le prêtre (Vincent D'Onofrio), incarnation du mal absolu sous des intentions bienveillantes, qui dans une scène grotesque invoque le seigneur en brutalisant sa victime. En somme, on peine à voir l'intérêt de ce film qui repose sur des codes usés du genre.