Père Fils Thérapie!

En plein cœur de Paris, une équipe de police attend l'arrivée de malfrats. Jacques (Richard Berry), chef de troupe, comble l'attente en racontant gaiement, et pour la énième fois, la même histoire graveleuse, ce qui désespère Marc (Waly Dia), son fils, aussi présent.Au travail comme ailleurs,tout les oppose: le père est colérique et sanguin, le fils sensible et réfléchi. Au moment d'agir, Jacques lance les directives, l'équipe se met en placeet Marc, scrupuleux et trop lent à la détente se faitrepérer par les malfrats qui prennent la fuite. Les vannes fusent alors entre eux pour déterminer lequel du père ou du fils est le coupable. Suite à cet échec, Marcest transféré dans une autre unité. Seulement voilà, après deux ans de séparation, ils reçoivent tous deux une directive les empressant de se rendre à Marseille. Sur place, une mission leur est confiée: sauver un collègue pris en otage en amadouant l'avocat, (interprété par un Jacques Gamblin un peu fade) d'un des criminels. Pour gagner sa confiance, le duo filial devra infiltrer une thérapie de groupe que l'avocat entreprend avec son fils Fabrice (Baptiste Lorber) – encore des rapports tumultueux – dans les montagnes du Verdun. Si nos protagonistes veulent atteindre leur but, il leur faudra collaborer. Cette aventure n'est pas sans rappeler l'émission de téléréalité Koh-Lanta, le risque en moins, où, dans de beaux paysages, deux tribus s'affrontent, en l'occurence celles des pères contre leurfils "déchus".

Le film n'évite pas un ensemble de clichés sur les différences de générations et sur la représentation de l'Homme. Certes, certains stéréotypes sont "dénoncés" (aimer lire, manger des sushis et être propre sur soi n'équivaut pas à être homosexuel) maisd'autres sont exacerbés: pour être reconnu par son père et reconquérir le cœur de sa bien-aimée (Alice Belaïdi), Marc devra affirmer sa virilité ("avoir plus de viande" dans le langage du film). Tout cela au profit d'un scénario rocambolesque, avec des personnages secondaires apparaissant et disparaissant au besoin.