Faut pas lui dire

La Belge Solange Cicurel arrive au cinéma avec Faut pas lui dire, un premier long métrage auquel il sera difficile de décerner la palme de l’originalité. Cette comédie ni très intelligente, ni très drôle, aborde les thèmes de l’amour et du mensonge.

Elles sont quatre cousines, proches de la quarantaine mais dont les amours sont toujours en état d’adolescence. Celle qui va se marier n’est pas très sûre que son fiancé l’aime. Celle qui s’est séparée hésite à se réconcilier avec l’homme volage. Celle qui n’a jamais aimé s’inquiète désormais de trouver l’âme sœur. Celle qui est mariée depuis longtemps s’ennuie. Ce petit monde volage est chapeauté par une tante (Brigitte Fossey) qui distribue des conseils.

Veut-on faire croire que la condition indispensable à la comédie est la superficialité? Au cœur des préoccupations des quatre cousines, le mensonge est l’instrument censé arrondir les angles et faciliter les arrangements entre couples.  Il est aussi l’instrument typique du vaudeville, nécessaire pour rallonger l’action ou la faire repartir dans une direction inattendue. Mais ici, tout se devine lorsque tout n’a pas déjà été dit. Et même si la réalisatrice tente de ménager la surprise pour la dernière séquence, celle-ci tombe à plat. L’équipe du film s’est sûrement amusée; le public, pas tellement.