Histoire de l’amour (L')

Affiche Histoire de l’amour (L')
Réalisé par Radu Mihaileanu
Pays de production France, Canada, U.S.A., Roumanie
Année 2016
Durée
Musique Armand Amar
Genre Drame, Romance, Fantastique
Distributeur filmcoopi
Acteurs Derek Jacobi, Gemma Arterton, Sophie Nélisse, Elliott Gould, Mark Rendall
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 756
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le réalisateur roumain Radu Mihaileanu considère le monde d’aujourd’hui. Pour lui, «la plus grave et profonde crise que l’humanité traverse – qui engendre toutes les autres – est l’incapacité d’aimer. L’amour de soi triomphe sur la joie et la satisfaction de faire du bien à l’autre, de croire en lui. Parfois l’amour semble désuet, «conservateur». J’ai adoré défendre ces dinosaures utopistes qui défendent le sentiment amoureux, l’amour qui aide à survivre à tout.»

Leo (Dereck Jacobi), devenu un Newyorkais espiègle, est toujours à la poursuite de ses souvenirs, sa jeunesse en Pologne et ses sentiments éperdus pour Alma (Gemma Aterton). La guerre a interrompu leur avenir, le silence est tombé. Reste un livre qui en témoigne. A New York encore, une autre Alma (Sophie Nélisse) se remet mal de la mort de son père et refuse de croire à l’amour. Qu’est ce qui pourrait relier l’adolescente et le vieil homme?

Radu Mihaileanu adapte le roman de Nicole Krauss dont il a apprécié l’humour. Ce n’est pas une histoire simple, de nombreux fils s’y enchevêtrent, les chronologies se superposent, mais on y devine le fil conducteur qui s’affirmera dans les dernières séquences. L’étrange couple Leo et Bruno (Elliott Gould) donne un sel peut-être excessif à la gravité du sujet. Il s’explique lui aussi de façon touchante à la fin du film.

Le réalisateur roumain puise son inspiration dans l’identité juive dont il fait l’un des thèmes foisonnants de son film. Farfelu, burlesque parfois, le ton peut déconcerter. Il sert toutefois les grandes questions du sentiment amoureux et de la dignité humaine. «Comment se remettre debout quand l’Histoire collective et l’histoire individuelle nous ont quasiment anéantis».

Là où Mihaileanu gâche le plaisir, c’est avec la langue. Entendre ces Polonais des années trente s’exprimer dans leur schtetel en un lourd anglais … voilà qui est très désagréable.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 15
Anne-Béatrice Schwab 11