Mr Wolff

Christian Wolff (Ben Affleck) est un surdoué des mathématiques et des armes à feu. Gravement autiste dans son enfance, il est aujourd’hui un comptable expérimenté blanchissant l’argent de diverses organisations mafieuses, et va parfois jusqu’à "exécuter des contrats" pour elles. Alors qu’il est dans le collimateur des fonctionnaires du Trésor, il se voit obligé de collaborer avec eux, la maladie psychique dont il souffre l’obligeant à aller au bout de tout ce qu’il entreprend. Il va alors avoir l’occasion de servir, pour une fois, une juste cause, ce qui menacera sa vie et celle de l’assistante que le Trésor lui a imposée.

Si le résumé et la bande-annonce du film sont prometteurs, le résultat final n’est pas à la hauteur. La faute notamment à de trop nombreux flash-back et flash-forward qui réussissent à embrouiller considérablement le récit, tout en affaiblissant le suspense. D’autre part, Ben Affleck, dans un rôle monolithique à mi-chemin entre l’Homme à l’harmonica de Sergio Leone et le mercenaire de Equalizer, ne parvient pas à rendre son personnage suffisamment sympathique pour que l’on se sente vraiment concerné. Toutefois, on suit sans ennui la première partie, grâce à des scènes d’action efficaces et, surtout, une très bonne direction d’acteurs. Et puis arrive la dernière demi-heure contenant des coups de théâtre tellement improbables qu’ils frisent le ridicule, et mettent à mal la bonne volonté et l’indulgence dont on a fait preuve jusque là. Pour résumer, The accountant commence par être un film d’action solide quoi qu’embrouillé, qui finit par se perdre dans une guimauve et une dernière scène annonçant déjà une suite. Dommage pour Ben Affleck qui avait réussi, grâce à l’excellent Gone girl de David Fincher, à diversifier ses rôles et son jeu, et qui fait ici le service minimum.