Sept mercenaires (Les)

« United Colors of Magnificent »: un Noir (Denzel Washington), un Indien (Martin Sensmeier), un asiatique (Lee Byung-hun), un hors-la-loi hispanique  (Manuel Garcia-Rulfo) et quelques mauvais garçons, sans oublier un ajout essentiel, une jeune veuve (Haley Bennett) au caractère bien trempé, qui pour une fois n’est pas un objet sexuel et qui convainc ces hommes à se battre pour d’autres. 

La palette des sept a donc  été mise au goût du jour pour refléter la variété des communautés et des origines ethniques états-unienne, offrant ainsi avec ce remake du film de John Sturgess de 1960 une nouvelle version très politiquement correct. Le scénario n’a pas bougé : de malheureux fermiers et prospecteurs vivent sous la coupe d’un homme d’affaires sans scrupule et décidé à tout racheter pour assouvir sa soif d’or. Mais c’est sans compter sur Zorro, alias sept mercenaires qui, d’une certaine manière, se rachèteront au sacrifice de leur vie. La réalisation est soignée, les étendues naturelles magnifiques (le genre y oblige),  les jeux de regards prégnants, l’assaut et la fusillade finale efficaces (mais longs : plus de 30’), etc.  Bref, aucun élément ne manque, à tel point que la surprise n’est hélas pas au rendez-vous, si l’on omet que l’on entend la dernière partition de James Horner, (Titanic), composée peu avant son décès.