Réalisé par | Barak Anvari |
Pays de production | Grande-Bretagne, Jordanie, Qatar |
Année | 2016 |
Durée | |
Musique | Gavin Cullen |
Genre | Epouvante-horreur, Thriller |
Distributeur | Bellevaux |
Acteurs | Arash Marandi, Narges Rashidi, Bobby Naderi, Ray Haratian, Bijan Daneshmand |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 753 |
En 1988 Téhéran subit de plein fouet les ravages de la guerre entrel’Iran et l’Irak. Dans un appartement où il faut coller du papieradhésif sur les vitres pour les protéger contre les déflagrations,Sideh (Narges Rashidi), jeune mère de famille aux idées assezprogressistes, tente de survivre avec sa petite fille Dorsa (ArashMarandi). Peu encline à respecter les règles du régime patriarcal desmollahs, elle cherche à reprendre des études de médecine, ce qui lui est refusé en raison de ses idées politiques. Chaque matin elles’astreint à faire du fitness, ce qui est interdit bien sûr.
Les affaires vont se gâter lorsque son mari Iraj (Bobby Naderi) doitpartir pour le front. Contrairement à l’avis de son époux, Sideh neveut pas quitter son appartement, malgré les bombardements. Mais uneautre menace se précise alors : mère et fille deviennent en effet victimes d’une série de phénomènes inquiétants et d’ordre surnaturel. Dorsa est la première à en être témoin: de petits démons, des«djinns», rôdent dans la maison. Dorsa se sent mal, comme possédée parun esprit, et la contagion gagnera sa mère.
D’abord portrait et tableau de la vie en Iran à la fin des années 80,avec ses consignes religieuses et ses interdits sociaux, le filmbascule tout à coup dans le surnaturel : un huis clos s’installe et Under The Shadow tente, sans convaincre, d’user des codes del’épouvante. Le cinéaste cherche-t-il ainsi à traduire un climat detension et à poursuivre sa description de l’oppressionpost-révolutionnaire iranienne ? S’il n’y a rien à dire sur l’écriture du film et sur sa mise en scène, toutes deux bien maîtrisées, et si lapremière partie est excellente, le ton change brusquement dès lemoment où Under The Shadow privilégie un monde parallèle qui doitfaire peur, comme si le réalisateur cherchait à mélanger les genres etbrouiller les pistes. Difficile de décrypter, derrière les séquencesdésormais oppressantes de la deuxième partie, ce que le cinéaste veutdire. Et l’épilogue n’est pas fait pour clarifier les choses.
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Antoine Rochat | 11 |