Clash

Affiche Clash
Réalisé par Mohamed Diab.
Pays de production France, Egypte
Année 2016
Durée
Musique Khaled Dagher
Genre Drame
Distributeur cineworx
Acteurs Nelly Karim, Hani Adel, Tarek Abdel Aziz, Ahmed Malek, Ahmed Dash
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 747
Bande annonce (Allociné)

Critique

Quatre ans après Les Femmes du bus 678, Mohamed Diab présente un huis clos étouffant sur fond de révolution arabe. Cette étude sociologique de l'Egypte ouvre la compétition «Un Certain regard » au 69ème festival de Cannes.

D'un point de vue historique: en 2011, la plus grosse Révolution égyptienne met fin à 30 ans de présidence. L'année suivante, l'élection d'un membre du parti islamiste «Les Frères musulmans» provoque rapidement des émeutes et en 2013, des millions de citoyens s'opposent au nouveau président Morsi. Les temps suivants, l'Egypte est le théâtre de nombreux affrontements sanglants entre les frères musulmans et les partisans de l'armée. Ce film raconte un de ces jours meurtriers, dans un fourgon de police, une cellule où sont enfermés les rebelles. Les deux premiers prisonniers sont un journaliste et son photographe, dont un chrétien, tous deux modérés et sympathisants des frères musulmans. Puis des dizaines de manifestants aux convictions religieuses et politiques différentes sont également emprisonnés dans ce même espace. La tension s'installe au sein du véhicule et l'atmosphère devient vite irrespirable.

Ce film est intéressant par sa manière de révéler le chaos, laissant un véritable sentiment d'un gâchis humain épouvantable. En effet, certains se retrouvent dans cette situation à leur insu.Très vite, il est difficile de définir dans quel camp se situent les manifestants. L'ironie est qu'au début, les personnages se battent pour sortir du fourgon mais face à la folie meurtrière extérieure, ils finissent par s'entraider pour rester à l'intérieur dans l'espoir de sauver leur peau.
Clash fonctionne bien dans l'action: la tension est immédiate et intense. Le spectateur se retrouve enfermé durant toute la durée du récit, témoin de la violence de cette déroute collective, animée par la fureur et la peur.

Nadia Roch

Appréciations

Nom Notes
Nadia Roch 15
Antoine Rochat 13
Serge Molla 16
Anne-Béatrice Schwab 15
Geneviève Praplan 15