Petit boulot (Un)

Jacques (Romain Duris, cheveux longs, barbe fournie), est chômeur dans  une petite ville qui n’offre aucun débouché. Il voit ses dettes s’accumuler jusqu’au jour où Gardot, le bookmaker mafieux du coin, interprété par un Michel Blanc tout à la fois froid et sensible, lui propose de tuer sa femme,  pour régler l’ardoise et gagner quelques sous. Ensuite, au cas où d’autres contrats se proposeraient... Jacques est touché: «Après deux ans de chômage, c’est rassurant de savoir qu’on vaut encore quelque chose pour quelqu’un».

Hélas, ce scénario, adapté d’un roman  de l’écrivain d’origine écossaise Iain Levison et qui se déroulait  dans une petite ville américaine, se déploie sans grande originalité, avec la complaisance d’acteurs qui font leur métier, sans plus. En conséquence, le réalisateur du gros succès commercial L’arnacœur (2010), réalise ici ce qui aurait pu être une violente satire sociale d’un système économique grippé, mais qui ne livre au final qu’une comédie à l’humour noir. Dommage.