Blanka

Affiche Blanka
Réalisé par Kohki Hasei
Pays de production Italie, Japon, Philippines
Année 2015
Durée
Musique Aska Matsumiya, Albert Bof, Francis de Vera
Genre Drame
Distributeur praesensfilm
Acteurs Cydel Gabutero, Peter Millari, Jomar Bisuyo, Raymond Camacho, Ruby Ruiz
Age légal 12 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 751
Bande annonce (Allociné)

Critique

«On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille, on ne choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher»… Ces paroles de la très belle chanson "Né quelque part" prennent tout leur sens à la vision de Blanka, film tourné aux Philippines par le cinéaste japonais Kohki Hasei. Blanka (Cydel Gabutero) est une fillette vivant dans les rues, se nourrissant grâce aux portefeuilles qu’elle vole aux touristes et en faisant la manche. Elle rencontre un jour un musicien de rue aveugle dont elle va se faire un ami et un protecteur. Avec lui, elle va partir sur les routes à la recherche d’un peu de confort, d’amitié… et de musique. Mais la dureté de la vie, ainsi que l’épée de Damoclès d’un placement forcé dans un orphelinat sont toujours présents.

La plus grande réussite du film est la fillette choisie pour jouer le rôle-titre qui est, osons le mot, merveilleuse. Elle est d’une grande expressivité, touchante et mignonne, le spectateur ne peut que la soutenir dans sa quête et l’excuser dans ses errements. D’autre part, le scénario nous surprend en nous montrant que l’aide et le soutien que Blanka reçoit du monde ne viennent pas de ceux que l’on pourrait croire, mais des autres. Mais il est fort dommage que le film ne prenne pas de risques réels. Il aurait pu aller beaucoup plus loin, soit dans le mélodrame soit dans la comédie tendre, mais reste en surface de l’un et de l’autre. Les moments tantôt émouvants tantôt malicieux qu’il nous propose ne parviennent pas à compenser une histoire prévisible et pas très originale. Toutefois, la jolie frimousse de Blanka et le fait que le réalisateur réussit à ne pas tomber dans le tire-larmes facile font de ce film un moment agréable, même s’il reste trop peu profond pour nous marquer durablement.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 12
Anne-Béatrice Schwab 15
Antoine Rochat 14